La possible révision de la date du premier tour de l'élection présidentielle provoque des remous dans le paysage politique. Bien que le Collectif des candidats et le gouvernement soient en faveur du respect du calendrier électoral, une idée de report de deux mois circule. L'objectif? Assurer la tenue d'un scrutin transparent et inclusif.
Un scénario à double tranchant
Si, d'une part, le gouvernement et le Collectif des candidats veulent maintenir la date du 9 novembre 2023 pour le premier tour, d'autres voix plaident pour un report de deux mois. L'idée derrière cette proposition serait d'assurer la mise en place d'élections réellement libres, transparentes et acceptées par la majorité. Néanmoins, un tel changement pourrait avoir des implications constitutionnelles.
L'intervention internationale
Le timing de la visite de Parfait Onanga-Anyanga, Représentant spécial du Secrétaire Général des Nations Unies auprès de l’Union Africaine, suscite des interrogations. Sa réputation dans la médiation et la résolution des crises est reconnue, ce qui laisse à penser que sa mission vise à faciliter un consensus autour de cette question électorale.
Des limites constitutionnelles
La Constitution stipule que le scrutin doit se tenir 30 à 60 jours avant la fin du mandat présidentiel. Avec la fin de mandat du président sortant prévue pour le 19 janvier 2024, cela limite les dates possibles entre le 19 novembre et le 19 décembre 2023. Un report de deux mois romprait ce cadre, et pourrait donc être jugé inconstitutionnel.
Des enjeux autour de la démission
Un autre point d'achoppement réside dans la démission du président Andry Rajoelina. Sa démission, effective depuis le 9 septembre 2023, a été faite en vue de sa candidature à l'élection. Si le scrutin était reporté, cela poserait la question de la validité de cette démission et de son éventuel retour aux affaires.
La requête du Collectif
La requête déposée par 11 candidats le 22 septembre dernier ajoute à la confusion. Ils demandent, entre autres, l’annulation de plusieurs décisions de la HCC, dont celle concernant la démission de Rajoelina. En opposition à la HCC, ils espèrent que la mission des Nations Unies accorde plus d'attention à leur cause.
La situation électorale actuelle est complexe et riche en enjeux. Le débat sur le report du scrutin soulève des questions juridiques, politiques et constitutionnelles. La recherche d'un consensus s'avère primordiale pour éviter une crise plus profonde. La mission des Nations Unies et le rôle d'Onanga-Anyanga pourraient jouer un rôle clé dans la résolution de cet imbroglio.
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