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L'ACTUALITÉ DE LA GRANDE ÎLE DEPUIS 1929

Élections législatives à Madagascar : Démission imminente des ministres candidats




Dans le tourbillon des élections législatives malgaches, une date cruciale s'approche à grands pas : le 11 avril 2024. Ce jour marquera la démission inévitable de sept ministres qui se portent candidats aux 163 sièges de l'Assemblée nationale. Mais au-delà de cette formalité constitutionnelle, une dynamique politique fascinante se dessine, promettant des bouleversements et des enjeux captivants pour l'avenir de Madagascar.


Le compte à rebours est lancé. Le dépôt des candidatures s'est achevé hier, clôturant ainsi une phase intense de préparation et d'attente. Conformément à l'article 64 de la Constitution, les membres du gouvernement désireux de briguer un mandat électif doivent impérativement démissionner dès que leur candidature est jugée recevable. La Haute Cour Constitutionnelle a rappelé cette exigence dans un communiqué daté du 3 avril 2024. D'ici au 11 avril, dans un délai de 72 heures, l'Organe de Vérification et d'Enregistrement des Candidatures (OVEC) rendra son verdict sur chaque dossier, décidant du sort de chaque postulant.


Ce rendez-vous crucial du 11 avril coïncide avec le conseil des ministres hebdomadaire du 10 avril. Une séquence symbolique où le président de la République pourrait saisir l'occasion pour exprimer sa gratitude envers les ministres sortants, soulignant leurs 88 jours de service au sein du gouvernement. Cette transition, survenue à moins de deux semaines de l'échéance des 100 jours fixée par le chef de l'État, marque le début d'une nouvelle ère politique.


Parmi les sept ministres candidats, certains portent le flambeau de l'enseignement national. Leur départ laisse entrevoir une période d'intérim, sans possibilité de remaniement ministériel avant la proclamation officielle des résultats des élections législatives. Cette contrainte constitutionnelle offre une stabilité temporaire, mais soulève également des questions sur la continuité des politiques éducatives dans le pays.


Surnommés les "Sept Samouraïs", ces ministres candidats ne sont pas destinés à des rôles secondaires. Leur présence dans l'arène politique annonce un affrontement majeur, où les enjeux électoraux se mêlent aux ambitions individuelles. Les députés sortants, tels que Keron Idealson et Hanitra Razafimanantsoa, représentent une opposition déterminée, prête à défendre son bilan et à séduire les électeurs.


Les jours à venir seront intenses pour les candidats, avec seulement 48 jours de campagne pour convaincre un électorat potentiellement fluctuant. Dans des circonscriptions clés comme Fianarantsoa I, Faratsiho, Ambositra, Sambava et Morondava, chaque voix comptera, et le moindre faux pas pourrait être lourd de conséquences. Le spectre d'un vote sanction plane, rappelant à chacun l'importance cruciale de chaque engagement et de chaque promesse.


Au-delà des manœuvres politiques et des stratégies électorales, ces élections législatives représentent un moment charnière pour Madagascar. L'avenir politique du pays est en jeu, et chaque citoyen est appelé à participer à cette aventure démocratique. Le 11 avril marquera non seulement la fin d'une étape, mais aussi le début d'un nouveau chapitre, où les choix de chacun façonneront le destin collectif de la nation.

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