Les élections législatives à Madagascar pourraient voir une révision significative à la hausse du montant du cautionnement requis pour les candidats, ce qui soulève des préoccupations quant à l'accès à la participation politique.
Cautionnement actuel
Lors des élections législatives de 2019 à Madagascar, chaque candidat ou liste de candidats devait verser une caution de 5 000 000 d'ariary par circonscription électorale. Cette somme était destinée à couvrir les frais d'impression des bulletins de vote. Cependant, il est prévu que ce montant augmente considérablement pour les prochaines législatives.
Augmentation probable
En se basant sur l'augmentation significative du montant du cautionnement lors des élections présidentielles de 2023, où il est devenu quatre fois plus élevé par rapport à 2018, il est probable que le cautionnement pour les législatives de 2024 suive la même tendance. Ainsi, il est envisageable que le montant du cautionnement soit fixé à 20 000 000 d'ariary. Cependant, cette décision finale dépendra du nouveau gouvernement, qui devra émettre un décret précisant le montant de la contribution des candidats aux frais d'impression des bulletins de vote ainsi que les modalités de remboursement et de reversement.
Condition de remboursement
Conformément à la pratique en vigueur depuis 2018, le cautionnement sera payable auprès de la Recette Générale d'Antananarivo à Antaninarenina ou dans d'autres Trésoreries Générales du pays. Les candidats auront droit au remboursement de leur cautionnement s'ils obtiennent au moins 10 % des suffrages exprimés lors des résultats officiels du scrutin. En revanche, ceux qui n'atteignent pas ce seuil de 10 % ne seront pas remboursés, et le montant sera acquis par l'État et versé au Budget général.
Enjeux électoraux et locaux
La révision du montant du cautionnement pour les législatives soulève des questions importantes sur l'accès à la participation politique. Les élections législatives étant des élections de proximité, les candidats doivent mobiliser des ressources financières considérables pour se présenter. Cette augmentation pourrait donc favoriser les candidats ou les partis ayant des moyens financiers importants, ce qui pourrait biaiser le processus électoral. De plus, la répartition des sièges et le découpage des circonscriptions électorales, qui seront déterminés par décret, pourraient également influencer le résultat des élections législatives. Il s'agit d'une évolution importante à surveiller dans le paysage politique malgache.