Les élections législatives aux Pays-Bas ont créé une forte tension au sein des états-majors des partis politiques le mercredi 22 novembre, en raison de sondages annonçant des résultats très incertains. Cependant, l'annonce des premières estimations a suscité un véritable choc : le Parti pour la Liberté (PVV), formation d'extrême droite dirigée par Geert Wilders, était projeté pour remporter 35 sièges de députés sur les 150 de la Seconde Chambre, soit 18 de plus qu'aux élections de 2021. Ce score inédit pour cette formation, fondée en 2006 par le député populiste et anti-immigration, a largement devancé les estimations pour la gauche écologiste et socialiste menée par Frans Timmermans avec 25 sièges.
Recul des autres partis majeurs Parmi les grands perdants du scrutin, on compte le Parti pour la Liberté et la Démocratie (VVD, libéral) de Dilan Yesilgöz, successeur du Premier ministre démissionnaire, Mark Rutte, à la tête de cette formation libérale, passant de 34 à 24 sièges. Les autres partis du gouvernement sortant ont également été durement sanctionnés : les libéraux démocrates de D66 ont perdu 14 de leurs 24 sièges, tandis que les chrétiens-démocrates ont vu leur nombre de sièges diminuer de moitié, passant de 10 à 5.
Incertitudes sur la formation d'une coalition Malgré le succès du PVV, l'incertitude demeure quant à sa capacité à former une coalition majoritaire. Bien qu'en tête, la formation de Geert Wilders ne dispose pas de la majorité absolue nécessaire pour gouverner seule. La fragmentation des résultats et la disparité entre les différents partis compliquent la formation d'une coalition stable et efficace, laissant ainsi le pays dans une phase de négociations et d'incertitudes quant à la composition future du gouvernement.
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