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L'ACTUALITÉ DE LA GRANDE ÎLE DEPUIS 1929

Photo du rédacteurVolanirina Razafindrafito

Élections Législatives : Une campagne précoce sous le signe de la controverse

À l'approche des élections législatives du 29 mai, le démarrage officiel de la campagne électorale est fixé au 8 mai. Cependant, les candidats des divers bords politiques n'ont pas attendu cette date pour entamer leurs efforts de persuasion, engageant ainsi une pré-campagne active et manifeste qui soulève des questions de légalité et d'équité.



Dès le 9 avril, date de publication des candidatures officielles par l'Organe de Vérification et d'Enregistrement des Candidatures (OVEC), la majorité des candidats a pris d'assaut l'espace public. Utilisant des méthodes variées telles que les meetings, le porte-à-porte, la distribution de matériel promotionnel et même de produits domestiques, les candidats tentent de marquer les esprits bien avant le coup d'envoi officiel de la campagne.


Tolérance et impunité des instances électorales

Ce démarrage précoce se fait sous les yeux des autorités et des organismes électoraux tels que la CENI et la HCC, qui, jusqu'à présent, n'ont pas officiellement réagi à ces agissements. Cette absence d'action ou de dénonciation de la part des instances de régulation laisse un sentiment d'impunité palpable, alimentant les critiques sur l'intégrité et la transparence du processus électoral.


Une pré-campagne sans règles ?

Le cadre réglementaire actuel ne définit pas clairement les règles de la précampagne, créant un vide juridique que les candidats exploitent sans retenue. À l'inverse des compétitions sportives où un faux départ peut disqualifier un participant, dans le contexte électoral, cette phase préliminaire semble être un terrain de jeu libre où « tout ce qui n'est pas interdit est permis ».


Enjeux pour les candidats et le corps électoral

Cette situation pose un défi particulier pour les candidats indépendants et les nouveaux entrants qui tentent de se positionner face aux plateformes politiques établies. Le faux départ généralisé modifie la dynamique de la campagne, favorisant potentiellement ceux qui disposent de plus de ressources ou d'une visibilité préalable, et pourrait influencer la perception des électeurs avant même le début officiel de la campagne.


Conséquences et perspectives

L'impact de cette pré-campagne active est double : d'une part, elle dynamise l'engagement politique précoce parmi les électeurs ; d'autre part, elle soulève des inquiétudes quant à l'équité du processus électoral. Les autorités seront-elles amenées à intervenir, ou cette pratique restera-t-elle une caractéristique acceptée des élections législatives malgaches ? Seul le temps nous le dira.


Alors que les élections se rapprochent, l'attention se porte non seulement sur les promesses et les programmes des candidats mais également sur l'intégrité du processus électoral lui-même. La gestion de cette pré-campagne sera cruciale pour la crédibilité des élections et pourrait définir les normes pour les futurs scrutins à Madagascar.

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