Élisabeth Borne au Salon de l'agriculture : entre promesses et sujets qui fâchent.
Pour son premier Salon de l'agriculture en tant que Première ministre, Élisabeth Borne a annoncé un plan de développement d'alternatives pour les produits phytosanitaires les plus importants, tout en étant interpellée sur les sujets sensibles des retraites et des normes qui pèsent sur les agriculteurs.

La Première ministre française, Élisabeth Borne, a visité le Salon de l'agriculture à Paris, deux jours après Emmanuel Macron, ce lundi 27 février 2023. Pour éviter les mauvaises images, elle a cherché à ne pas faire de vagues lors de sa première sortie en tant que cheffe du gouvernement. Cependant, elle n'a pas pu éviter les sujets qui fâchent, tels que les normes qui empoisonnent la vie des agriculteurs et la question sensible des pesticides. Elle a ainsi annoncé un plan de développement d'alternatives pour les produits phytosanitaires les plus importants, promettant le soutien de l'État aux agriculteurs et assurant qu'elle ne répéterait pas les erreurs du chlordécone.
Lors de sa visite, Élisabeth Borne a également évoqué la réforme des retraites, qui arrive en commission au Sénat ce mardi 28 février. Le gouvernement a fait des gestes en direction de la droite qui domine le Sénat. La Première ministre s'est montrée confiante sur un possible accord avec la droite, affirmant que des échanges ont lieu en permanence entre ses équipes, les sénateurs, l'équipe du ministre Olivier Dussopt et les présidents des groupes parlementaires et du Sénat.
Pour la question des pesticides, Élisabeth Borne a annoncé un plan de développement d'alternatives pour les produits phytosanitaires les plus importants, s'engageant à ne plus répéter les erreurs du chlordécone. Elle a précisé que cette approche est fondée sur la science et les avis des scientifiques, et que l'État apportera son soutien aux agriculteurs. Elle a aussi évoqué la coordination de l'action de la France avec celle de l'UE, dans le but d'offrir de la visibilité aux acteurs des filières concernant les produits qu'ils pourront ou non utiliser. En matière de produits phytosanitaires, la France respectera désormais le cadre européen et rien que le cadre européen, a-t-elle insisté.