Siteny Randrianasoloniaiko : entre éthique sportive et politique, où se trace la ligne?
Siteny Randrianasoloniaiko, président du Comité Olympique Malagasy, a manifesté son souci d'éviter toute politisation du sport, surtout dans le contexte actuel de préparation de la 11ème édition des Jeux des Îles. Sa non-participation récente à la remise de matériels aux athlètes malagasy a soulevé des interrogations. Selon lui, son absence était intentionnelle : « En tant que président du Comité Olympique Malagasy, je suis contre l’instrumentalisation ou la récupération du sport à des fins politiques », a-t-il souligné.
Dans le paysage politisé actuel, où le "werawera", ou l'usage d'événements sportifs comme outils de communication politique, semble être la norme, Randrianasoloniaiko se positionne comme une exception. Bien qu'il ait joué un rôle crucial dans l'obtention de cette édition des Jeux pour Madagascar, il exprime sa préoccupation quant à l'utilisation de cette plateforme par les candidats à la présidence pour leur gain personnel. Cependant, en dépit de ses réserves, il a confirmé qu'il assisterait à la cérémonie d'ouverture et aux compétitions pour soutenir les athlètes malagasy.
D'autre part, au-delà des enjeux politiques, des allégations d'irrégularités financières planent sur l'organisation des Jeux. Randrianasoloniaiko a exprimé son opposition à la pratique du « Kitranoantrano », une allusion à des marchés attribués à des sociétés proches du pouvoir. Il souligne l'importance de la transparence, en particulier lorsqu'il s'agit de fonds publics. L’avenir déterminera si des irrégularités, notamment des surfacturations, seront découvertes, mais Randrianasoloniaiko semble déterminé à maintenir son intégrité et celle du sport à l'abri de ces problèmes.