En marge des réunions annuelles du Fonds monétaire international et de la Banque mondiale, une réunion essentielle pour la Communauté de Développement de l'Afrique Australe (SADC) a eu lieu le 15 avril à Washington, sous la direction d'Elias Magosi. Tous les ambassadeurs des pays membres basés aux États-Unis étaient présents, à l'exception notable de celui de Madagascar. Cette absence a jeté une ombre sur les discussions portant sur des thèmes cruciaux tels que l'intégration régionale et le développement socio-économique.
Un poste d'ambassadeur vacant depuis 2019
Depuis le limogeage de l'ancien ambassadeur Eric Robson Andriamihaja en janvier 2019 par le nouveau régime malgache, le poste reste désespérément vacant. Malgré des démarches initiales pour accréditer un nouvel ambassadeur auprès des autorités américaines, aucun progrès n'a été réalisé. L'ambassade de Madagascar à Washington est sans dirigeant depuis plus de quatre ans, un fait qui soulève des questions sur l'engagement du pays envers ses partenaires internationaux et régionaux.
Impact sur l'intégration régionale et les initiatives de coopération
L'absence de Madagascar à cette réunion stratégique soulève des interrogations sur son engagement envers les dynamiques régionales de la SADC. Les discussions ont également abordé les progrès de l'intégration régionale et les décisions prises lors du dernier Sommet des Chefs d'État. Plusieurs autres nations, dont les Seychelles et le Zimbabwe, étaient également absentes, mais c'est l'absence de Madagascar qui a été particulièrement ressentie, compte tenu de l'importance des sujets abordés.
Une occasion manquée avec la création du Forum SADC-USA
La réunion a également marqué l'annonce de la création du Forum SADC-USA, une initiative prometteuse destinée à renforcer la coopération entre les membres de la SADC et le gouvernement des États-Unis. Ce forum vise à soutenir l'intégration régionale et à promouvoir les initiatives communes dans des secteurs variés tels que l'économie, la gouvernance, la santé et l'environnement. L'absence de représentation malgache lors de cette annonce critique est vue comme une opportunité manquée pour le pays de renforcer ses relations internationales et de participer activement aux dialogues régionaux qui ont un impact direct sur son développement.
La place vide de Madagascar à la table des discussions de la SADC à Washington symbolise un hiatus diplomatique préoccupant. Alors que d'autres nations saisissent ces occasions pour avancer sur la scène internationale, Madagascar semble se répondre, manquant ainsi des opportunités de soutien et de coopération essentielles. L'impératif reste clair : pour progresser, il est crucial que Madagascar comble ce vide et renoue avec ses engagements régionaux et internationaux.
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