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L'ACTUALITÉ DE LA GRANDE ÎLE DEPUIS 1929

Accès direct aux infirmiers et kinés : Adoption au Parlement malgré portée limitée

Malgré sa portée limitée, l'adoption au Parlement est envisagée pour permettre un accès direct aux infirmiers et kinésithérapeutes.

Le Parlement est sur le point d'adopter définitivement, ce mercredi, une proposition de loi visant à permettre un accès direct à certaines infirmières, kinésithérapeutes et orthophonistes, malgré sa portée limitée. Cette initiative, lancée par la députée macroniste Stéphanie Rist, a pour objectif de faciliter l'accès aux soins en désengorgeant les cabinets des médecins généralistes. Après avoir obtenu l'approbation finale du Sénat mardi, le vote de l'Assemblée est attendu en fin d'après-midi aujourd'hui.

Selon certaines conditions, les Français pourront consulter directement, sans passer par leur médecin traitant, des infirmières en pratique avancée (IPA) qui interviennent notamment sur des maladies chroniques, ainsi que des kinésithérapeutes et des orthophonistes. Cependant, l'ambition initiale de la proposition de loi a été partiellement réduite suite aux protestations des médecins. L'accès direct aux IPA et aux kinésithérapeutes sera limité à ceux exerçant dans des structures telles que les maisons de santé pluriprofessionnelles, en coordination avec des médecins. Les professionnels de santé inscrits dans le cadre des Communautés professionnelles territoriales de santé (CPTS), qui couvrent environ la moitié de la population, seront exclus de ce dispositif, malgré les discussions intenses entre sénateurs et députés. Néanmoins, une expérimentation sera mise en place dans six départements, dont deux en Outre-mer. Les orthophonistes en CPTS pourront toujours bénéficier d'un accès direct.

Malgré les efforts déployés pour parvenir à un équilibre et éviter les tensions entre les professionnels de santé, la réduction de la portée du texte a suscité des critiques parmi certains praticiens. Emmanuel Hardy, président de l'Union nationale des infirmiers de pratique avancée, dénonce le poids du lobbying médical, principalement au Sénat, et estime que le texte n'aura qu'un effet cosmétique. De même, Sébastien Guérard, président de la Fédération française des masseurs kinésithérapeutes rééducateurs (FFMKR), estime que seulement 3% des kinés exercent dans des maisons de santé et que l'accès direct sera limité à huit séances au lieu de dix, tel que prévu dans le texte initial adopté en première lecture à l'Assemblée.


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