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L'ACTUALITÉ DE LA GRANDE ÎLE DEPUIS 1929

Photo du rédacteurRavoavahy Raharimalala

Accord sur la sécurité pénitentiaire signé après l'évasion de Mohamed Amra

Suite à l'attaque tragique d'un fourgon pénitentiaire et l'évasion de Mohamed Amra, les syndicats pénitentiaires et le ministère de la Justice ont signé un protocole d'accord visant à renforcer la sécurité des agents. Ce texte marque une étape importante dans la protection des surveillants après des événements dramatiques.



Le protocole d'accord signé le 13 juin intervient dans un climat de crise politique et de tensions au sein des établissements pénitentiaires. L'attaque du 14 mai, où un convoi transportant Mohamed Amra a été pris d'assaut au péage d'Incarville, a entraîné la mort de deux agents et blessés trois autres, déclenchant un mouvement de grève nationale des surveillants pénitentiaires. Cette attaque a mis en lumière les failles de sécurité et la vulnérabilité des personnels, nécessitant une réponse urgente et efficace de la part des autorités.


Mesures de sécurisation des véhicules

Le protocole signé inclut plusieurs mesures pour sécuriser les véhicules pénitentiaires. Parmi ces mesures, la banalisation des véhicules, l'installation de pare-buffle et de vitrage de sécurité, ainsi que l'acquisition de nouvelles voitures plus puissantes sont prévues. Ces modifications visent à rendre les transports détenus plus discrets et résistants face à d'éventuelles attaques, améliorant ainsi la sécurité des agents lors de leurs missions.


Renforcement de l'armement et des équipements

Pour améliorer la protection des surveillants, le protocole prévoit également une dotation en armes longues et automatiques, ainsi que la généralisation des holsters à la cuisse ou à la poitrine. De plus, des gilets pare-balles lourds seront fournis pour certaines missions à haut risque. Ces équipements renforcés visent à mieux préparer les agents aux situations dangereuses et à réduire les risques d'attaques mortelles comme celle d'Incarville.


Utilisation de technologies avancées

Le texte signé prévoit l'accélération du déploiement de brouilleurs de téléphone et de drones dans les établissements pénitentiaires. Ces technologies empêchent les communications illégales entre détenus et l'extérieur, ainsi qu'à surveiller les zones sensibles pour prévenir toute tentative d'évasion ou de contrebande. La refonte des niveaux d'escorte est également envisagée pour améliorer l'efficacité des transports détenus.


Réactions des syndicats et du ministère

Wilfried Fonck, patron de l'UFAP-UNSA-Justice, a précisé que le protocole est une "déclinaison méthodologique" du relevé de décision du 21 mai, confirmant ainsi les objectifs déjà énoncés. Les syndicats ont exprimé leur satisfaction quant aux mesures de sécurité adoptées, tout en restant vigilants sur leur mise en œuvre efficace. Le ministre de la Justice, Eric Dupond-Moretti, a souligné l'importance de ce protocole pour assurer la sécurité des agents et prévenir de futures tragédies.


Implications pour l'avenir

L'accord signé marque une avancée significative dans la sécurisation des surveillants pénitentiaires et des transports détenus. Cependant, sa mise en œuvre efficace et son impact réel devra être évaluée dans les mois à venir. Les autorités devront continuer à collaborer avec les syndicats pour adapter et améliorer les mesures de sécurité en fonction des besoins et des retours du terrain. Cette collaboration est essentielle pour garantir un environnement de travail sûr pour les agents et pour assurer la sécurité au sein des établissements pénitentiaires.


Le protocole d'accord signé après l'évasion de Mohamed Amra représente une réponse forte et nécessaire aux préoccupations de sécurité des surveillants pénitentiaires. En renforçant les équipements, les véhicules et les technologies de surveillance, ce texte vise à prévenir de futures attaques et à protéger les agents dans l'exercice de leurs fonctions. Les événements récents ont mis en évidence la nécessité d'une vigilance accrue et d'une action concertée pour assurer la sécurité dans le système pénitentiaire français.

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