L'affaire Plaza, qui concerne la résiliation de la convention de partenariat entre le ministère de l'Éducation Nationale (MEN) et la société Canal 7 Events dirigée par Andry Raobelina, prend une tournure politique intéressante. Le Conseil d'État a rejeté la demande de sursis à exécution de la résiliation, forçant ainsi Andry Raobelina à quitter l'amphithéâtre situé au Complexe scolaire d'Ampefiloha, temporairement transformé en Plaza. Cette décision préliminaire annonce un débat politique sur fond de neutralité administrative et de connexions politiques.
Le rejet de la demande de sursis
Comme anticipé, le Conseil d'État a tranché en faveur de la résiliation du contrat de partenariat entre le MEN et Canal 7 Events. Cette décision signifie qu'Andry Raobelina devra quitter les lieux en attendant que le Conseil d'État examine le recours en annulation de la lettre de résiliation du ministre de l'Éducation Nationale, prévu pour 2024. Cette décision préliminaire pose la question de l'application de la décision durant la trêve des confiseurs, une période de festivités entre Noël et le Nouvel An.
Une dimension politique
L'implication politique dans cette affaire est manifeste. Andry Raobelina, directeur général de Canal 7 Events, est un ancien candidat à l'élection présidentielle. Cette dimension politique, bien que contestée, plane sur l'affaire. Le MEN a invoqué le principe de neutralité politique de l'Administration pour justifier la résiliation du contrat, une justification qui soulève des interrogations dans le contexte de la vie politique malgache.
Historique de la convention
La convention de partenariat entre le MEN et Canal 7 Events a été signée lors du mandat du président Hery Rajaonarimampianina, sous le ministre de l'Éducation nationale du régime HVM, Paul Rabary. Cette convention était valable pour une durée de 15 ans, équivalant à trois quinquennats présidentiels. Cette longue durée de partenariat soulève des questions sur la stabilité des accords conclus par les gouvernements successifs.
La souse-location à une secte
Un élément important de l'affaire est la sous-location du site par Canal 7 Events à une secte. Cette révélation n'a pas joué en faveur d'Andry Raobelina, d'autant plus qu'il est également le président du parti politique "Anjomara sy Rivo-Baovao" (ARB). Cette connexion entre la société de l'événementiel et la politique locale pourrait avoir des répercussions sur le dénouement de l'affaire.
L'affaire Plaza, en cours d'examen par le Conseil d'État, soulève des questions politiques et administratives importantes. La décision de rejeter la demande de sursis d'Andry Raobelina a des implications immédiates, tandis que le fond de l'affaire, prévu pour 2024, suscite déjà un débat sur la neutralité administrative et les connexions politiques. Le passé politique d'Andry Raobelina et la sous-location à une secte ajoutent des éléments intrigants à cette affaire qui ne manquera pas de faire couler beaucoup d'encre.
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