Avec l'exclusion de l'Éthiopie et une possible inéligibilité de Maurice, Madagascar est en position favorable pour une croissance de ses exportations dans le cadre de l'AGOA.
Stimuler la croissance du secteur secondaire
Le projet de loi de finances initiale pour 2024 prévoit de stimuler la croissance du secteur secondaire, notamment grâce à la croissance du secteur textile.
Un rôle clé pour le secteur textile
Après des performances mitigées en 2023, la croissance du secteur secondaire devrait atteindre 5,1% en 2024, selon la LFI 2024. Le secteur textile est appelé à jouer un rôle déterminant dans cette croissance, notamment grâce aux effets positifs de l'AGOA, qui a été étendue pour Madagascar jusqu'en 2025. De plus, il est envisagé une possible extension de l'AGOA à Madagascar jusqu'en 2045. Madagascar a donc une opportunité significative pour s'imposer sur ce marché, surtout avec la possibilité que l'île Maurice, l'un de ses principaux concurrents, soit exclue en raison de son revenu par habitant en augmentation.
Création d'emplois et croissance économique
La relance de l'AGOA aura des conséquences positives pour l'économie malgache. L'AGOA permet aux pays d'Afrique subsaharienne éligibles d'exporter plus de 1 700 produits vers les États-Unis sans droits de douane. Pour Madagascar, l'adhésion à l'AGOA a déjà permis la création de plus de 200 000 emplois directs. Chaque année, les exportations malgaches vers les États-Unis, dans le cadre de l'AGOA, génèrent des centaines de millions de dollars de devises étrangères. Madagascar est actuellement le troisième plus grand exportateur de vêtements vers les États-Unis. Le renforcement des exportations vers les États-Unis est considéré comme essentiel pour la relance économique de Madagascar.
En conclusion, Madagascar est sur le point de capitaliser sur les opportunités offertes par l'AGOA pour stimuler la croissance de son secteur textile et contribuer à la création d'emplois et à la croissance économique dans le pays.