
Amin Maalouf, le célèbre auteur qui a toujours servi de passerelle entre l'Occident et l'Orient, a été élu secrétaire perpétuel de l'Académie française le 28 septembre. Il prend la suite d'Hélène Carrère d'Encausse, dont le départ a créé un vide dans cette institution prestigieuse.
Un écrivain aux multiples facettes
Originaire du Liban, Maalouf est souvent perçu comme un homme "passe-frontières". Depuis ses premières œuvres, il s'est établi comme un conteur capable de transcender les frontières culturelles, cherchant à briser les murs de détestation et d'incompréhension qui existent entre différents peuples et cultures. Dans son discours à l'Académie française en 2011, il a exprimé son désir de démanteler les divisions entre Européens, Africains, Occidentaux, Musulmans, Juifs et Arabes.
Un parcours riche et diversifié
Né en 1949, Maalouf a une histoire familiale qui est un mélange vibrant de cultures et de religions. Élevé par une mère catholique de la minorité grecque melkite et un père protestant, avec des grands-parents provenant de différents horizons culturels, Maalouf a grandi en parlant arabe, tout en utilisant l'anglais à la maison et en suivant une éducation à l'école française.
Une élection significative
La nomination de Maalouf à ce poste prestigieux n'a pas été sans concurrence. Bien qu'il ait été le favori, Jean-Christophe Rufin, un autre académicien respecté, a également jeté son dévolu sur le poste. Cependant, avec 24 voix contre 8, Maalouf a été clairement choisi par ses pairs pour diriger l'Académie.
Amin Maalouf, avec sa profonde compréhension des cultures et son désir d'harmonie entre elles, représente un choix pertinent pour ce rôle. Son élection à l’Académie française est non seulement une reconnaissance de son talent et de sa contribution littéraire, mais aussi de son engagement envers la création de ponts entre diverses communautés et cultures.