Andry Rajoelina, président de Madagascar, avoue enfin sa double nationalité lors d'une interview télévisée, dimanche 16 juillet dernier. La révélation suscite la polémique, mais le dirigeant contre-attaque en évoquant des précédents historiques. Une déclaration qui pourrait marquer le début de sa future campagne présidentielle.
Lors d'une interview télévisée diffusée depuis le Palais d'Iavoloha dimanche dernier, le président de la République malgache, Andry Rajoelina, a officiellement reconnu sa double nationalité, incluant la nationalité française. Suite à de vives critiques concernant son silence à ce sujet, il a défendu sa position en affirmant que posséder une double nationalité ne devrait pas être considéré comme un péché. Bien que son autobiographie publiée en 2018, avant l'élection présidentielle, n'ait fait aucune mention de cette double nationalité, il a maintenant admis avoir obtenu la nationalité française par filiation, souhaitant faciliter les études de ses enfants.
Pour Andry Rajoelina, la polémique autour de sa double nationalité est un faux débat. Il a répliqué en mettant en avant d'anciens dirigeants nationalistes, tels que Jean Ralaimongo, Raseta et Ravoahangy, qui possédaient également la nationalité française sans que cela les empêche de militer et de se battre pour la nation. Cependant, le dirigeant malgache a évité de répondre à la question cruciale de savoir s'il envisagerait de renoncer à sa nationalité française pour l'intérêt supérieur de la nation, se contentant de rejeter la question en comparant la situation à celle d'autres dirigeants internationaux.
L'interview télévisée a clairement ouvert la voie à la future campagne présidentielle d'Andry Rajoelina. Ses déclarations ont suscité des controverses et des interrogations quant à l'impact potentiel de cette révélation sur son avenir politique. Face aux questions difficiles du journaliste de Real TV, Gascar Fenosoa, Andry Rajoelina a usé de stratégies d'évitement, laissant planer le doute sur sa position concernant sa double nationalité. Une chose est certaine, cette déclaration marquante restera au cœur des débats politiques à venir.