Dans le climat politique tendu précédant les élections, Andry Rajoelina, le président sortant et candidat, a pris une position ferme contre la dissolution de la Haute Cour Constitutionnelle (HCC) et la recomposition de la Commission Electorale Nationale Indépendante (CENI). Ces déclarations ont été faites lors d'une récente apparition télévisée, où il a souligné la conformité de ces organes avec la constitution actuelle et la nécessité de préserver la stabilité institutionnelle, critiquant les demandes du Collectif des candidats à l’élection présidentielle pour un bouleversement radical.
Controverse autour de la CENI
Rajoelina a vigoureusement contesté les propositions visant à restructurer la CENI, les qualifiant d'irraisonnées. Il a défendu la composition actuelle de l'organe, affirmant qu'elle est le résultat d'un cadre légal équilibré et reflète diverses instances sociopolitiques. Le président sortant a interprété les demandes de recomposition comme une tentative des opposants de se soustraire à la volonté populaire, soulignant que leur manque de confiance trahit une réticence à affronter le verdict des urnes.
Revendications des opposants
En contraste, le Collectif des candidats persiste dans ses accusations, arguant d'un manque de neutralité de la CENI et de la politisation de ses membres. Ils vont jusqu'à demander la création d'une Cour électorale spéciale, un nouveau gouvernement, et la disqualification de Rajoelina. Ces propositions, cependant, sont vues par le président comme des perturbations qui menacent l'intégrité du processus électoral.
Tensions dans les rues
Les tensions se sont également manifestées hors des arènes politiques, les rues devenant un lieu d'expression pour les partisans et opposants. Le Collectif a conduit plusieurs manifestations, souvent sans l'autorisation nécessaire, entraînant des confrontations avec les forces de l'ordre et malheureusement, des victimes. Rajoelina a condamné ces actes, les qualifiant d'intolérables, soulignant l'importance du respect de la loi et de l'ordre public.
La réaction de la communauté internationale
Intéressant, le contexte a attiré l'attention internationale. Des ambassadeurs en poste dans le pays se sont rencontrés avec les membres du Collectif, marquant un certain niveau de soutien à leurs revendications. Ils ont souligné l'importance de la liberté d'expression, insistant sur le fait que les voix de l'opposition doivent être entendues, mettant ainsi une pression subtile mais significative sur le gouvernement de Rajoelina.
Manifestations continues malgré les interdictions
Malgré les interdictions préfectorales, les manifestations se poursuivent, avec des marches récentes à travers des quartiers clés de la capitale. Le Collectif continue de défier les règles, insistant sur le fait que leurs actions sont un exercice constitutionnel de leurs droits. Ces développements montrent une détermination à maintenir la pression sur le président sortant.
Vers un avenir incertain
L'impasse entre Andry Rajoelina et le Collectif des candidats soulève des questions cruciales sur l'avenir de la démocratie dans le pays. Avec des accusations mutuelles et une méfiance profonde, le chemin vers des élections libres et équitables semble semé d'embûches. Il reste à voir comment ces tensions se résoudront, mais une chose est claire : les actions des prochains jours seront cruciales pour déterminer la trajectoire du pays dans cette période électorale difficile.
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