Antananarivo : une journée d’écoute pour refonder l’action publique sur l’emploi
- TAHINISOA Ursulà Marcelle
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Le 22 novembre 2025, l’Université d’Antananarivo a accueilli une rencontre consacrée à l’emploi, pensée comme un échange de réflexions et d’expériences. Dans l’amphithéâtre, une diversité de profils s’est retrouvée : enseignants, étudiants, entrepreneurs, employés et personnes disposant de compétences spécifiques dans le domaine du travail. L’objectif affiché de la journée a été de mettre en commun des constats, de formuler des propositions et de faire ressortir des décisions capables de promouvoir le développement, dans un contexte où la question de l’emploi traverse l’ensemble de la société malgache.
Au cœur des discussions, la Ministre du Travail, de l’Emploi et de la Fonction Publique, Florent Soatiana Bety Léonne, a confirmé qu’une Politique nationale de l’emploi sera mise en place. Cette politique devra synthétiser et regrouper toutes les propositions formulées par les participants. La rencontre s’est aussi révélée être un espace d’écoute, notamment pour les jeunes d’Antananarivo et des autres Régions. Leurs préoccupations ont été portées au premier plan, avec l’exposition de l’ensemble des problèmes et obstacles auxquels les Malgaches sont confrontés dans leur recherche d’emploi. Enfin, la question de l’inclusion dans le monde du travail a occupé une place centrale : la nécessité d’offrir un espace et une protection aux personnes en situation de handicap a été réaffirmée, et un décret visant à renforcer ces mesures devrait être publié prochainement. L’initiative s’inscrit dans la Politique Générale de l’État pour la Modernisation, qui met en lumière et accorde une place importante aux jeunes, aux femmes et aux personnes en situation de handicap.

Une rencontre élargie pour penser l’emploi comme enjeu national
Le choix de l’Université d’Antananarivo pour accueillir cet échange n’a rien d’anodin. Lieu de savoir, de transmission et de formation, l’université est aussi un espace où se croisent les aspirations individuelles et les attentes collectives. Le 22 novembre 2025, l’établissement a donc servi de point de rencontre pour un débat qui dépasse largement ses murs. En réunissant enseignants, étudiants, entrepreneurs, employés et personnes dotées de compétences spécifiques dans le domaine du travail, cette journée a mis l’accent sur la nécessité d’un regard croisé. Chaque catégorie de participants porte une part de réalité liée à l’emploi : la formation et l’encadrement pour les enseignants, l’entrée dans la vie active pour les étudiants, la création ou l’organisation du travail pour les entrepreneurs, l’expérience concrète du marché pour les employés, et l’expertise technique ou sociale sur les conditions du travail pour les personnes spécialisées.
Cet élargissement des profils représentés dit quelque chose de la nature même de l’événement : il ne s’agissait pas seulement d’un colloque académique, ni d’une réunion institutionnelle fermée. L’échange a été pensé comme un moment de réflexion collective, susceptible de faire ressortir des décisions. Le thème annoncé insiste sur cet aspect : les échanges ont mis en avant les décisions pour promouvoir le développement. L’idée est claire : l’emploi n’est pas un sujet isolé, mais un levier direct du développement. Penser l’emploi, c’est donc réfléchir à la dynamique économique, sociale et humaine du pays.
La rencontre a ainsi pris la forme d’un dialogue entre acteurs ayant des rôles différents, mais confrontés à un même horizon : comment améliorer l’accès au travail, comment réduire les obstacles qui freinent l’intégration professionnelle, comment rendre le monde du travail plus inclusif. Le fait que des personnes disposant de compétences spécifiques aient été conviées souligne aussi un besoin d’expertise, de précision, et de prise en compte de situations particulières. L’emploi n’est pas un problème uniforme : il s’incarne dans des trajectoires de vie diverses et des réalités parfois éloignées les unes des autres. En les mettant en discussion au même endroit, l’événement a voulu transformer cette diversité en un outil de compréhension et, surtout, en une source de propositions.
L’Université d’Antananarivo, en tant que cadre de ce dialogue, a aussi permis un ancrage symbolique : celui d’une jeunesse en formation, dont l’avenir dépend pour beaucoup des perspectives professionnelles qui lui seront accessibles. Dans ce contexte, l’échange du 22 novembre a pu fonctionner comme un moment de transition entre le diagnostic et l’action, entre la parole et la décision, entre l’expérience vécue et la politique publique à venir.
L’annonce d’une Politique nationale de l’emploi : vers une synthèse des propositions
La confirmation par la Ministre du Travail, de l’Emploi et de la Fonction Publique de la future mise en place d’une Politique nationale de l’emploi constitue l’un des points majeurs de la rencontre. Cette politique est présentée comme une réponse structurante à ce qui a été exprimé. Son rôle sera de synthétiser et regrouper toutes les propositions formulées par les participants. Autrement dit, il ne s’agit pas d’une politique définie en vase clos, mais d’un cadre appelant à être nourri par la réflexion collective.
Le terme de synthèse implique un double mouvement. D’un côté, il s’agit d’écouter et de recueillir les propositions. De l’autre, il s’agit de les organiser, de les articuler ensemble, et de les transformer en un ensemble cohérent d’orientations. La rencontre à l’Université d’Antananarivo s’inscrit ainsi comme une étape préparatoire. En mettant à plat les expériences, les obstacles, les attentes et les besoins, les participants ont fourni une matière première. La Politique nationale de l’emploi annoncée devra transformer cette matière en décisions et en priorités.
Cette perspective redonne aussi une place centrale à la parole des acteurs concernés. Les propositions émises par les enseignants, étudiants, entrepreneurs, employés et experts du travail ne restent pas à l’état de simples témoignages. Elles sont présentées comme devant entrer dans un document stratégique national. Le rôle de la Ministre, tel qu’il ressort de l’échange, est de garantir que cette parole sera prise en compte et qu’elle servira de base à la future orientation de l’État en matière d’emploi.
Le fait que l’annonce ait été faite dans ce cadre précis donne une dimension politique à l’événement. La rencontre ne se limite pas à un débat intellectuel. Elle devient un moment de construction publique. On comprend, à travers cette confirmation, que le gouvernement veut intégrer un processus participatif à la conception d’une politique nationale. En ce sens, l’échange du 22 novembre devient un espace où la politique publique se fabrique au contact direct des réalités du terrain.
La Politique nationale de l’emploi, telle qu’elle est évoquée, a donc une vocation de rassemblement. « Regrouper » les propositions signifie aussi éviter la dispersion, organiser une vision commune, et faire en sorte que les décisions qui seront prises ne soient pas déconnectées des besoins exprimés. Cette annonce peut être lue comme la réponse institutionnelle à un constat collectif : les obstacles à l’emploi sont nombreux et partagés, et leur traitement nécessite une approche globale.
Dans cet esprit, la future politique est appelée à être un outil de développement. Elle doit non seulement répondre à des préoccupations individuelles, mais aussi constituer un cadre capable de renforcer l’ensemble du tissu social et économique. Ainsi, les discussions et propositions recueillies lors de la rencontre prennent une valeur structurante : elles deviennent une base de travail nationale, réunie autour d’un même enjeu.
Les préoccupations des jeunes au centre de l’écoute
La rencontre a particulièrement permis d’écouter les préoccupations des jeunes d’Antananarivo et des autres Régions. Cette mise en avant de la jeunesse constitue une orientation forte. L’événement a été conçu comme une tribune où les jeunes ont pu exposer ce qu’ils vivent dans leur recherche d’emploi. Le texte souligne que tous les problèmes et obstacles auxquels les Malgaches sont confrontés dans leur recherche d’emploi ont été exposés. Cette phrase dit l’ampleur de la parole donnée : elle ne se limite pas à un seul aspect de la difficulté, mais fait état d’un ensemble complet de freins.
Le fait d’associer Antananarivo et les autres Régions est également significatif. Cela implique que l’écoute ne se concentre pas uniquement sur le centre urbain principal, mais qu’elle inclut des réalités régionales diverses. Les préoccupations des jeunes ne sont pas présentées comme un phénomène localisé, mais comme une question nationale. Les obstacles exposés lors de la rencontre concernent l’ensemble des Malgaches, au-delà des frontières géographiques internes.
Placer les jeunes au cœur des discussions revient aussi à reconnaître le rôle central qu’ils jouent dans le devenir du pays. Les jeunes se trouvent souvent à l’étape décisive de l’entrée sur le marché du travail. Les difficultés qu’ils rencontrent ne sont pas seulement des problèmes individuels, mais des indicateurs de la capacité du système à intégrer une nouvelle génération. En leur donnant une place majeure pendant la rencontre, les organisateurs ont affirmé que la politique de l’emploi ne peut pas être construite sans eux.
Le texte ne détaille pas la liste des problèmes et obstacles, mais affirme leur mise en lumière complète. Il est donc possible de comprendre que l’espace de discussion a été suffisamment ouvert pour recueillir des témoignages variés. Cette exposition globale des obstacles sert de base à la future Politique nationale de l’emploi. Autrement dit, les préoccupations des jeunes ne restent pas au niveau du constat : elles doivent être transformées en propositions, puis en décisions publiques.
La rencontre du 22 novembre apparaît ainsi comme une étape d’écoute active. Les jeunes ont été entendus, et leurs difficultés ont été reconnues comme des éléments essentiels de la réflexion. Cette reconnaissance est un préalable à une politique efficace : si les obstacles sont pleinement exposés, alors les réponses peuvent être envisagées de manière plus ajustée. Le rôle de l’échange, tel qu’il est présenté, est de faire émerger ce passage entre la parole et la décision.
Enfin, le fait de qualifier l’événement d’échange de réflexions souligne la volonté de ne pas figer l’emploi dans un seul discours. Les jeunes expriment leurs préoccupations, mais elles sont mises en regard avec d’autres expériences : celles du monde académique, entrepreneurial, salarié, et expert. Le dialogue entre ces éléments permet de saisir la complexité du problème et de nourrir la construction d’une politique qui se veut nationale.
L’inclusion des personnes en situation de handicap : un décret attendu
Parmi les questions abordées, celle de l’accès au travail des personnes en situation de handicap a occupé un espace spécifique. Le texte évoque « la nécessité d’offrir un espace et une protection aux personnes en situation de handicap dans le monde du travail ». Cette formulation insiste sur deux dimensions complémentaires.
D’une part, l’idée d’offrir un espace renvoie à l’ouverture concrète de possibilités d’emploi. Il s’agit de garantir une place réelle dans le monde du travail, et non une inclusion seulement théorique. D’autre part, la protection évoque le besoin de sécurité, d’encadrement et de mesures adaptées. Le monde du travail est présenté comme un univers dans lequel les personnes en situation de handicap doivent pouvoir être accueillies, mais aussi accompagnées et protégées.
Le texte annonce qu’un décret pour renforcer ces mesures sera publié prochainement. L’usage du futur proche donne à cette perspective un caractère imminent. L’échange du 22 novembre n’a donc pas seulement rappelé un principe d’inclusion ; il a mis en avant une décision concrète, à venir, destinée à renforcer cette inclusion. On comprend que la rencontre a servi de cadre pour réaffirmer cette priorité et pour en accélérer la traduction réglementaire.
Le mot « renforcer » indique que des mesures existent déjà, mais que leur portée doit être amplifiée. Sans entrer dans des détails non présents dans le texte, on peut noter que l’intention est de consolider la place des personnes en situation de handicap dans le monde du travail. L’importance de ce point dans la rencontre montre que l’emploi ne peut pas être pensé uniquement par le prisme de la jeunesse ou du marché global, mais aussi par celui de l’équité et des droits.
Cet engagement est cohérent avec l’esprit général de l’événement, qui vise à transformer les discussions en décisions favorables au développement. L’inclusion des personnes en situation de handicap est ici traitée non comme une question marginale, mais comme un élément constitutif d’une politique moderne de l’emploi. Donner un espace de travail à tous les citoyens, en intégrant ceux qui rencontrent des obstacles supplémentaires, est présenté comme une condition de développement humain et social.
La prochaine publication du décret marque donc un prolongement direct de l’échange. La rencontre a mis en lumière la nécessité d’agir, et l’État annonce une décision réglementaire à la suite de cette mise en commun. Il s’agit d’un lien clair entre la réflexion collective et l’action publique. L’emploi inclusif devient ainsi un axe de décision prioritaire, inscrit dans la dynamique politique plus large évoquée dans le texte.
Une initiative inscrite dans la Politique Générale de l’État pour la Modernisation
La rencontre du 22 novembre 2025 s’inscrit pleinement dans la Politique Générale de l’État pour la Modernisation. Cette mention finale éclaire l’ensemble de l’événement : il ne s’agit pas d’une initiative isolée, mais d’un moment cohérent avec une orientation nationale. La modernisation, telle qu’elle est évoquée, met en lumière et accorde une place importante aux jeunes, aux femmes et aux personnes en situation de handicap. On retrouve ici les principaux axes humains abordés durant l’échange.
L’insertion de la question de l’emploi dans une politique de modernisation souligne la volonté de l’État d’en faire un outil de transformation globale. La modernisation ne se réduit pas à des considérations techniques ou administratives : elle inclut une dimension sociale forte, centrée sur l’accès au travail et sur l’inclusion des groupes jugés prioritaires. Les jeunes ont été écoutés, les femmes sont explicitement mentionnées parmi les populations mises en avant, et les personnes en situation de handicap font l’objet d’un décret attendu. Ces trois axes convergent vers une manière de penser le développement par l’humain.
L’initiative apparaît alors comme une traduction pratique de cette politique générale. Organiser un échange de réflexions, recueillir des propositions, annoncer une Politique nationale de l’emploi, et préparer un décret pour renforcer l’inclusion des personnes en situation de handicap : tout cela correspond à une dynamique de modernisation où les décisions publiques se fondent sur l’écoute des réalités sociales.
La modernisation implique aussi une volonté de structurer et d’ordonner l’action. La future Politique nationale de l’emploi s’inscrit dans ce cadre : elle doit regrouper et synthétiser les propositions, sortir de la dispersion et proposer une orientation cohérente. L’échange du 22 novembre devient ainsi un outil de modernisation en lui-même, car il associe plusieurs secteurs de la société autour d’un objectif commun.
Ce cadrage politique apporte, enfin, une perspective de continuité. L’événement n’est pas présenté comme un rendez-vous ponctuel, mais comme une étape dans une trajectoire de transformation de l’État et du marché du travail. La Politique Générale de l’État pour la Modernisation est le socle sur lequel se posent les décisions à venir. L’échange universitaire, la politique nationale annoncée et le décret attendu ne sont que des éléments d’un mouvement plus vaste, orienté vers un développement pensé comme moderne, inclusif et centré sur les populations prioritaires.
Au terme de cette journée, une idée se dégage : l’emploi est traité comme l’un des terrains où la modernisation doit se concrétiser. La rencontre a permis de faire émerger les difficultés vécues, d’accumuler des propositions et d’annoncer des décisions. En plaçant au centre de la réflexion les jeunes, les femmes et les personnes en situation de handicap, l’État affirme que le développement visé ne peut se construire sans eux. L’Université d’Antananarivo, le 22 novembre 2025, a ainsi été le théâtre d’un dialogue national dont la finalité est de transformer la parole collective en politiques et en mesures concrètes, au service d’un emploi plus accessible et d’un développement renforcé.