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L'ACTUALITÉ DE LA GRANDE ÎLE DEPUIS 1929

Arménie : manifestations contre la cession de terres à l’Azerbaïdjan

En Arménie, des centaines de manifestants défilent contre la décision du gouvernement de céder des terres à l’Azerbaïdjan, alimentant une contestation croissante contre le Premier ministre Nikol Pachinian.



Une décision controversée

Le mercredi 15 mai, la capitale arménienne, Erevan, a été le théâtre de manifestations importantes. Des centaines d’Arméniens sont descendus dans les rues pour protester contre la décision du gouvernement de céder des terres à l’Azerbaïdjan. Cette décision controversée s’inscrit dans le cadre de pourparlers de paix entre les deux nations, mais elle est perçue par beaucoup comme une trahison nationale.


Le contexte historique

La source de la contestation remonte aux années 1990, lorsque l’Arménie a pris le contrôle de plusieurs villages à la suite du conflit avec l’Azerbaïdjan. Depuis, ces territoires sont devenus un symbole de la victoire arménienne et de la résistance nationale. Le Premier ministre Nikol Pachinian, dans le cadre des négociations de paix avec Bakou, a annoncé son intention de restituer ces villages à l’Azerbaïdjan. Cette annonce a été reçue avec une vive opposition, provoquant des manifestations continues depuis avril.


L’opposition conduite par Bagrat Galstanian

L’une des figures centrales du mouvement de protestation est l’archevêque Bagrat Galstanian, leader charismatique et fervent défenseur des territoires arméniens. Mercredi soir, la place devant l’opéra d’Erevan était entourée d’un important dispositif policier, tandis que des centaines de manifestants répondaient à l’appel de Galstanian. Celui-ci réclame la démission immédiate de Nikol Pachinian, accusant le Premier ministre de capituler devant l’Azerbaïdjan.


Témoignages de protestataires

Les manifestants, venant de tous horizons, expriment une colère profonde et un sentiment de trahison. Tigran Balasanian, un vendeur de 54 ans, résume le sentiment général : « Pachinian doit démissionner, sinon l’Arménie est foutue ». Nune Sargsian, une femme au foyer de 60 ans, partage cette opinion, affirmant que le Premier ministre a franchi toutes les lignes rouges possibles en abandonnant les intérêts du pays.


Appels à la démission

La demande de démission de Nikol Pachinian est devenue le cri de ralliement des manifestants. Selon eux, les concessions territoriales ne garantiront pas la paix, mais affaibliront davantage la position de l’Arménie. Les blocages d’axes routiers et les rassemblements publics se multiplient, témoignant de l’ampleur du mécontentement populaire. Les manifestants craignent que la cession des terres ne fasse qu’encourager l’Azerbaïdjan à intensifier ses revendications territoriales.


La position du gouvernement

De son côté, Nikol Pachinian défend ses décisions en affirmant qu’elles sont nécessaires pour sécuriser une paix durable avec l’Azerbaïdjan. Le Premier ministre insiste sur le fait que sans concessions, le conflit pourrait s'intensifier, entraînant de nouvelles pertes humaines et matérielles. Toutefois, ses arguments peinent à convaincre une population traumatisée par des décennies de conflit.


Réactions internationales

Les manifestations et la crise politique en Arménie n’ont pas échappé à l’attention internationale. Divers pays et organisations suivent de près l’évolution de la situation, préoccupés par les risques de déstabilisation dans une région déjà fragile. La communauté internationale appelle au dialogue et à des solutions pacifiques, tout en respectant la souveraineté et les aspirations du peuple arménien.


L’impact sur la société Arménienne

La crise actuelle a des répercussions profondes sur la société arménienne. Le débat sur la cession des terres a ravivé les douleurs du passé et les divisions internes. Les manifestations sont non seulement une expression de désaccord politique, mais aussi une lutte pour l’identité et l’avenir de la nation. Les Arméniens craignent que les concessions de Pachinian n’entament leur souveraineté et leur sécurité.


Perspectives d’avenir

L’avenir reste incertain alors que les manifestations se poursuivent. Le gouvernement doit naviguer entre la pression intérieure et les exigences des négociations internationales. La résolution de cette crise nécessitera des efforts de conciliation et une écoute attentive des revendications populaires. La voie vers la paix et la stabilité sera longue et semée d'embûches, mais elle est essentielle pour l'avenir de l'Arménie et de la région.

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