La Commission européenne a dévoilé le 20 décembre son intention de réduire le niveau de protection accordé aux loups au sein de l'Union européenne (UE), justifiant cette décision par la considération du danger que représente leur nombre croissant, surtout pour le bétail.
Directive européenne "Habitats" de 1992 et propositions actuelles
Actuellement, la plupart des populations de loups en Europe bénéficient d'une protection stricte en vertu de la directive européenne "Habitats" de 1992, avec des possibilités de dérogations. La Commission propose de passer à un niveau de protection moindre, offrant une flexibilité accrue et facilitant l'élimination des loups jugés en excès dans certaines régions. Cette initiative, réclamée par des éleveurs dans plusieurs pays, nécessite cependant l'approbation des États membres de l'UE pour être mise en œuvre.
Ursula von der Leyen sur la question
Ursula von der Leyen, présidente de la Commission européenne, a souligné que le retour des loups en Europe est positif pour la biodiversité. Cependant, elle a évoqué les risques associés à la concentration de meutes de loups dans certaines régions, notamment pour le bétail. Cette déclaration s'inscrit dans le contexte d'une réflexion visant à trouver un équilibre entre la protection des espèces animales et la préservation des activités humaines, en particulier l'élevage.
Perspectives et réactions attendues
La proposition de la Commission européenne de réduire la protection des loups a suscité des réactions diverses. Alors que certains saluent cette initiative pour sa prise en compte des préoccupations des éleveurs, d'autres expriment des inquiétudes quant à son impact potentiel sur la conservation de la biodiversité. Les débats et les discussions entre les États membres devraient se poursuivre pour évaluer les implications et parvenir à un consensus sur cette question sensible.
La volonté de la Commission européenne d'assouplir la protection des loups dans l'UE vise à trouver un équilibre délicat entre la préservation des espèces animales et la protection des intérêts économiques, notamment des éleveurs. Cette proposition soulève des enjeux complexes qui nécessitent une délibération minutieuse et un consensus entre les États membres pour une prise de décision réfléchie et équilibrée.
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