Attente anxieuse des travailleurs de Gaza en Cisjordanie
- Ravoavahy Raharimalala
- 8 nov. 2023
- 2 min de lecture

Après avoir perdu leurs permis de travail en Israël à la suite des événements du 7 octobre, de nombreux travailleurs de Gaza ont trouvé refuge en Cisjordanie. Au cours du dernier mois, ils ont vécu dans l'angoisse en attendant des nouvelles de leurs familles touchées par les événements tragiques à Gaza.
Le fardeau de la perte
Un homme d'une cinquantaine d'années, Fouad Al-Burai, est submergé par la douleur. Il fond en larmes, s'effondre, et crie au milieu d'une foule de Palestiniens qui se sentent impuissants face à sa détresse. Fouad vient de recevoir la nouvelle dévastatrice que la quasi-totalité de sa famille a péri lors d'un bombardement à Jabaliya, dans le nord de la bande de Gaza, lors d'une série de frappes israéliennes d'une intensité sans précédent le samedi 5 novembre. Vingt-quatre vies ont été tragiquement perdues, et les noms de ces victimes sont partagés de main en main à travers un téléphone.
Il ne reste que deux de ses enfants, son fils ayant miraculeusement échappé à la tragédie en quittant la maison peu de temps avant le bombardement, et sa fille réfugiée à Rafah, dans le sud de l'enclave. Tous les autres membres de sa famille, y compris ses oncles, tantes, cousins, nièces, enfants, et petits-enfants, ont été emportés par les frappes israéliennes qui, pendant un mois, ont touché la population civile de Gaza en représailles à l'attaque du 7 octobre, menée par le Hamas en Israël. Selon le ministère de la santé local dirigé par le mouvement islamiste, au moins 10 000 personnes ont perdu la vie, parmi lesquelles plus de 4 100 enfants.
Ce drame humain met en lumière la souffrance et l'angoisse profondes vécues par les travailleurs de Gaza en Cisjordanie qui se trouvent éloignés de leurs proches confrontés à une situation chaotique dans la bande de Gaza. La perte de leurs permis de travail en Israël et les terribles pertes subies par leurs familles les plongent dans une période de grande incertitude, les laissant dans l'attente anxieuse de nouvelles informations tout en espérant que la situation à Gaza s'améliore rapidement.