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L'ACTUALITÉ DE LA GRANDE ÎLE DEPUIS 1929

Au Kenya, le débat sur les OGM prend de l'ampleur suite à une décision de tribunal


Le tribunal kényan a tranché en faveur des organismes génétiquement modifiés (OGM) malgré une forte opposition. Dans le contexte d'une sécheresse alarmante, les autorités ont autorisé la culture et l'importation d'OGM, une décision qui a été mise en défi judiciaire par la Law Society of Kenya (LSK), mais qui vient d'être confirmée par le Tribunal de l'environnement et de la terre de Nairobi. Alors que certains voient dans les OGM une solution potentielle à la crise alimentaire imminente, d'autres s'inquiètent des implications pour les petits agriculteurs et de l'intégrité de l'écosystème agricole du pays.


Les décisions relatives aux OGM sont souvent polarisantes, et celle du Kenya ne fait pas exception. Suite à la décision du tribunal, qui n'a trouvé aucune preuve de dommage environnemental ou sanitaire, la nation est plongée dans un débat intense sur la sécurité alimentaire face aux risques potentiels associés à la manipulation génétique. Les militants, les groupes de pression agricoles et les petits agriculteurs expriment leur mécontentement, tandis que d'autres, face à une sécheresse d'une gravité sans précédent depuis quatre décennies, voient les OGM comme une bouée de sauvetage nécessaire.


Le choix du Kenya d'ouvrir ses portes aux OGM a été qualifié de "précipité" par certains et a suscité l'indignation d'une grande partie de la population. Pourtant, avec une agriculture constituant environ 21% du PIB du pays en 2022 et un climat de plus en plus hostile, le gouvernement sous la direction du président William Ruto semble résolu à explorer toutes les avenues possibles pour sécuriser l'approvisionnement alimentaire du pays.


La position du Kenya sur les OGM peut avoir des répercussions non seulement sur son économie interne et sa sécurité alimentaire, mais aussi sur sa position sur le marché mondial, les relations internationales et les partenariats commerciaux, notamment avec des géants de la production d'OGM comme les États-Unis. Le pays, considéré comme une force motrice dans l'économie de l'Afrique de l'Est, navigue désormais dans des eaux délicates où les besoins immédiats sont en balance avec les implications à long terme, éthiques et environnementales de l'adoption des OGM.


L'impact réel de cette décision sur l'agriculture kényane, les petits exploitants agricoles et l'écosystème national sera à surveiller de près dans les années à venir, offrant potentiellement un cas d'étude pour d'autres nations africaines luttant contre les changements climatiques et la sécurité alimentaire.

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