
Deux leaders syndicaux, Ravelonarivo Sammy Grégoire et Rakotomanga Barson, ont récemment suscité l'attention des autorités suite à une déclaration politique audacieuse. Leur appel à l'Armée pour "prendre en main le sauvetage de la Nation" a été perçu comme une incitation à la rébellion militaire. Cela a déclenché une réaction rapide des autorités étatiques qui ont initié une enquête et convoqué les deux leaders à la Brigade des Recherches criminelles à Fiadanana pour des accusations d'atteinte à la sûreté de l’État et d'incitation à la rébellion.
Risques et répercussions pour les leaders syndicaux impliqués
Dans cette affaire, Ravelonarivo Sammy Grégoire et Rakotomanga Barson risquent de faire face à des conséquences sérieuses. Notamment, Ravelonarivo Sammy Grégoire, membre du SECES Tana, avait déjà eu sa solde suspendue pour avoir dirigé une grève des enseignants à l'Université d’Ankatso. Cette convocation à la Brigade des Recherches criminelles pourrait avoir des répercussions plus larges, car les enseignants chercheurs et chercheurs de l’Enseignement Supérieur envisagent une nouvelle suspension des cours en signe de solidarité.
Conséquences sur l'enseignement supérieur et ses étudiants
Les conséquences de cette affaire s'étendent bien au-delà des leaders syndicaux. Les interruptions constantes des cours à l'Université d'Antananarivo ont déjà eu un impact considérable sur le calendrier académique. Les examens de la première session, prévus en avril, n'ont été corrigés et publiés qu'en septembre, prolongeant l'incertitude des étudiants quant à leur progression académique. Cette instabilité affecte également les familles, contraintes de faire des sacrifices financiers considérables pour soutenir les études universitaires de leurs enfants.
L'incertitude plane sur l'avenir académique
La perspective d'une année blanche pour les étudiants et la suspension continue des cours à l'Université d'Antananarivo sont des sources d'inquiétude croissante. La convocation des leaders syndicaux à la Brigade des Recherches criminelles ne fait qu'accroître cette incertitude. La deuxième session, qui était initialement prévue pour ce mois de novembre, demeure incertaine. Cette situation laisse les étudiants dans l'angoisse et les contraint à rester à Antananarivo, dans l'attente de la reprise des cours et des examens, limitant ainsi leurs possibilités de travail ou de visite à leurs familles en province.
La situation actuelle dans le domaine de l'enseignement supérieur à Madagascar est empreinte d'une incertitude persistante. Les conséquences des actions des leaders syndicaux dépassent largement le cadre de leurs revendications, impactant profondément la vie académique des étudiants et le quotidien des familles. L'avenir des leaders syndicaux et celui de milliers d'étudiants demeure incertain, laissant entrevoir des perspectives peu encourageantes pour la stabilité et la continuité de l'éducation supérieure dans le pays.