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L'ACTUALITÉ DE LA GRANDE ÎLE DEPUIS 1929

Photo du rédacteurVolanirina Razafindrafito

Barrages de l'Emmo-Reg à Tanà : quelle liberté pour les usagers ?


La multiplication des barrages de l’Emmo-Reg dans la capitale a suscité de vives préoccupations parmi la population, particulièrement les usagers. Ces derniers, qui avaient déjà subi les conséquences du quadrillage de la Place du 13 mai avant-hier, ont été pris au dépourvu par l'extension des restrictions hier.


Prenons par exemple le barrage érigé au niveau du rond-point d’Antanimena. Cette action des forces de l’ordre a contraint de nombreux usagers à effectuer un trajet à pied pour rejoindre Analakely en empruntant la rue longeant la Petite vitesse. Les transports en commun, quant à eux, ont été déroutés par la rue du marché d’Isotry, entraînant un embouteillage sans précédent. Un scénario similaire a été observé à Anosy, où un autre barrage a été mis en place près du Faritany, forçant véhicules et transports en commun à contourner par le lac Anosy.


Ce qui est intriguant, c'est le barrage mis en place à Ambatonakanga. Ce dernier avait apparemment pour objectif d'intercepter la marche des 11 candidats, bien que ces derniers aient choisi une autre route.


Face à ces entraves, une question fondamentale se pose : dans quelle mesure ces mesures de sécurité, bien qu'essentielles, empiètent-elles sur la liberté de mouvement des citoyens? Ces barrages ont non seulement perturbé la routine quotidienne des usagers, mais ont également soulevé des questions sur la proportionnalité de ces mesures.


D'une part, il est compréhensible que les autorités veuillent garantir la sécurité, surtout dans un contexte politique tendu. Toutefois, d'autre part, les citoyens ont le droit de se déplacer librement sans subir d'obstructions inutiles ou excessives. La mise en place de ces barrages, bien que temporaire, pourrait être perçue par certains comme une restriction injustifiée de leurs droits.


Ce récent déploiement de l’Emmo-Reg peut également être interprété comme un message politique fort. La question est donc de savoir si ces barrages étaient strictement nécessaires pour la sécurité ou s'ils avaient une intention politique sous-jacente.


En conclusion, la situation actuelle met en évidence le défi constant auquel sont confrontées les autorités : trouver un équilibre entre garantir la sécurité et respecter les droits fondamentaux des citoyens. Il est essentiel de se demander si la mise en place de ces barrages était la meilleure solution ou s'il existait d'autres moyens moins intrusifs pour atteindre les mêmes objectifs. La réponse à cette question influencera non seulement la perception publique des actions du gouvernement, mais aussi le débat sur la liberté de mouvement à Tanà.

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