Élisabeth Borne dresse le bilan des « 100 jours » : des chantiers prioritaires lancés, mais l'objectif d'élargir la majorité présidentielle reste un défi.
À l'approche de la fin des « 100 jours d'apaisement » évoqués par Emmanuel Macron le 17 avril, il est temps de dresser un bilan. Bien que la Première ministre Élisabeth Borne n'ait pas réussi à élargir la majorité, de nombreux chantiers ont été lancés dans des domaines tels que l'ordre républicain, l'éducation, la santé et le travail. Ces chantiers étaient définis comme prioritaires par Emmanuel Macron pour cette période symbolique qui s'achèvera le 14 juillet.
Élisabeth Borne a multiplié les annonces et les mesures dans ces domaines, conformément à la feuille de route fixée par Emmanuel Macron. Cependant, l'objectif d'élargir la majorité présidentielle n'a pas été atteint. Malgré les efforts déployés par la Première ministre pour convaincre à la fois la gauche et la droite, le président du Sénat, Gérard Larcher, a exprimé son soutien à une stratégie de "cabotage" avec la majorité présidentielle.
Dans le domaine de l'ordre républicain, de l'éducation, de la santé et du travail, Élisabeth Borne a lancé plusieurs réformes et chantiers importants. Par exemple, des plans ont été annoncés pour lutter contre la fraude sociale et la fraude fiscale, avec des objectifs ambitieux de redressements fiscaux et de contrôles renforcés. Cependant, sur le volet de l'immigration, aucune nouvelle mesure n'a été présentée, alors que les négociations politiques sur un projet de loi stagnent. Sur le plan du travail, des réformes concernant l'assurance chômage, les retraites, les lycées professionnels et la transformation de Pôle Emploi en France Travail ont été engagées.
Pour l'éducation, des promesses ont été faites pour améliorer les conditions des enseignants, accompagner les élèves et renforcer la présence des enseignants dans les établissements. Cependant, des détails du « pacte » entre le gouvernement et les enseignants sont encore attendus. En matière de santé, des actions ont été entreprises pour lutter contre les pénuries de médicaments, réformer l'internat de médecine générale et offrir un médecin traitant aux malades chroniques. Toutefois, les revalorisations des gardes et astreintes des médecins de l'hôpital public rencontrent des difficultés budgétaires.
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