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L'ACTUALITÉ DE LA GRANDE ÎLE DEPUIS 1929

Boycott et légitimité: un test pour la démocratie malgache


À l'approche de l'élection présidentielle à Madagascar, le Collectif des candidats intensifie sa campagne pour l'abstention. Cette coalition, formée de plusieurs figures politiques majeures, soutient que les élections prévues pour le 16 novembre sont entachées d'irrégularités et de fraudes. Leur appel à ne pas voter vise à discréditer le processus électoral qu'ils jugent corrompu, posant un défi direct à la démocratie malgache.


L'heure de vérité

Dans quelques jours, les citoyens malgaches seront confrontés à un choix décisif, non seulement pour la présidence mais pour l'avenir politique de leur pays. Les appels au boycott, s'ils sont suivis, pourraient mener à un taux d'abstention sans précédent, dépassant les 50% observés lors des précédentes élections. Cette situation soulève des questions sur la légitimité du scrutin et, par extension, du futur président.


Le camp présidentiel et la réponse aux appels au Boycott

Face à ces accusations, le président sortant Andry Rajoelina a lancé un appel à la participation, insistant sur le besoin de stabilité et de cohésion nationale. L'implication du président dans ce débat marque la tension entre les impératifs de légitimité démocratique et les stratégies politiques visant à consolider le pouvoir.


Des records d'abstention aux Conséquences Politiques

Le spectre d'une abstention record plane sur l'île, un phénomène politique qui pourrait saper la confiance dans les institutions démocratiques et la gouvernance. Le Collectif des candidats s'attache à mettre en lumière ce qu'ils considèrent comme des failles dans le processus électoral. Ils mettent en garde contre un mandat présidentiel qui pourrait être marqué par le sceau de l'illégitimité dès son commencement.


Mouvement de résistance et actions pacifiques

Le Collectif, comprenant des personnalités telles que Marc Ravalomanana et Hery Rajaonarimampianina, a organisé des marches pacifiques, renforçant leur message et cherchant à galvaniser l'opinion publique. Leur engagement sur le terrain s'accompagne de rencontres avec des instances internationales comme la SADC, cherchant à internationaliser la question et à obtenir du soutien extérieur.


Position inflexible du gouvernement

Malgré la pression, le gouvernement malgache maintient la date des élections, soulignant l'importance d'un processus démocratique ininterrompu. Le ministère du Travail a même déclaré le jour du scrutin chômé et payé, incitant ainsi la population à aller voter.


Un carrefour pour la démocratie

Le 16 novembre représente bien plus qu'une date électorale; il devient un carrefour pour la démocratie malgache. L'issue de ce conflit politique pourrait redéfinir non seulement la légitimité du futur président mais aussi la confiance du peuple dans ses institutions. Le débat est ouvert: faut-il participer à un scrutin entaché d'accusations ou s'abstenir pour demander un processus plus transparent et équitable? La réponse à cette question pourrait bien déterminer la trajectoire de la nation pour les années à venir.

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