L'éducation à Madagascar fait face à d'importants défis, malgré les efforts entrepris pour améliorer le système. L'une des principales préoccupations actuelles est l'absence de publication du décret d'application concernant la Loi d’orientation du système éducatif malgache (LOSEM). Cette inquiétude a été exprimée haut et fort par la confédération syndicale SEMPAMA lors d'une conférence de presse à Ambatonakanga.
Le président de SEMPAMA, Claude Raharovoatra, a exprimé son désarroi face à la situation délicate du secteur éducatif dans le pays. Selon lui, bien que la LOSEM soit un document crucial pour le futur de l'éducation à Madagascar, sa non-diffusion généralisée maintient les acteurs de l'éducation, surtout les enseignants, dans le flou. Ces derniers, qui sont les maillons essentiels du système, doivent être informés et impliqués dans tout processus de réforme ou d'orientation.
La conférence a également mis en lumière un autre problème grave : le manque de formation adéquate des enseignants. M. Raharovoatra a cité des chiffres alarmants révélés par des enquêtes SDI. Selon ces études, seulement 4% des enseignants ont une maîtrise suffisante du contenu de leurs matières. Pire encore, un maigre 3% est à l'aise avec le français et le malgache, les langues d'enseignement principales du pays. Ces statistiques reflètent le peu d'attention et de ressources consacrées à la formation et au développement professionnel des enseignants.
Le président de la confédération a exprimé son désarroi face à cette situation. La qualité de l'éducation, a-t-il souligné, ne peut être améliorée que si l'on se concentre sur le renforcement des capacités des enseignants, qui sont au cœur du processus éducatif. Sans enseignants bien formés et motivés, il est improbable que le niveau des élèves s'améliore.
En conclusion, SEMPAMA exhorte les responsables et décideurs du secteur à intensifier leurs efforts pour surmonter ces obstacles. L'importance de réaliser les objectifs de développement durable (ODD) relatifs à l'éducation, qui doivent être atteints d'ici 2030, a été soulignée. Le temps presse, et il est impératif de prendre des mesures énergiques pour garantir un avenir meilleur à la prochaine génération de Malgaches.