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L'ACTUALITÉ DE LA GRANDE ÎLE DEPUIS 1929

Changement de cap à Antananarivo : entre manifestations et décisions impromptues


Le samedi 7 octobre restera une date marquée par une série de rebondissements à Antananarivo, la capitale malgache. En l'espace de quelques heures, le préfet de la ville, le général Angelo Ravelonarivo, a annoncé puis levé un couvre-feu. Un revirement qui laisse perplexe et pose des questions sur la gestion de la sécurité et la liberté d'expression dans la ville.


Tout a commencé avec l'annonce d'un couvre-feu de 22 h à 5 h du matin dans le Grand-Tana. Cette mesure était une réponse directe aux intentions du collectif des candidats et des députés de l'opposition de tenir des manifestations le lendemain. Or, la réaction initiale des autorités, instaurer un couvre-feu, semblait indiquer une volonté de contenir, voire de réprimer, tout mouvement potentiel.


Mais les événements ont pris une tournure inattendue. Quelques heures seulement après l'annonce du couvre-feu, le préfet a fait volte-face, levant la restriction et offrant, dans un geste surprenant, une autorisation de manifester au collectif des candidats et aux parlementaires. Plus encore, un lieu spécifique, le Coliseum d'Antsonjombe, a été suggéré pour accueillir cette manifestation.


Il est intéressant de noter que cette décision est intervenue après que les députés de l'opposition aient refusé une proposition antérieure de manifester au Magro à Tanjombato, arguant que leur mandat les lie à Antananarivo Renivohitra et non à l'Atsimondrano. Cette réponse montre une détermination à faire entendre leur voix dans le Grand-Tana, leur lieu d'élection.


Ce revirement de la part des autorités soulève plusieurs interrogations. Qu'est-ce qui a motivé ce changement soudain de décision ? Y a-t-il eu des pressions internes ou externes ? Ou s'agit-il simplement d'une prise de conscience de l'importance de la liberté d'expression, même en ces temps tendus ?


Ces événements témoignent de la complexité de la situation politique à Madagascar. Entre les désirs des autorités de maintenir l'ordre et les revendications des acteurs politiques pour la liberté de manifester, le pays navigue dans des eaux troubles. La manière dont ces tensions sont gérées dans les jours à venir pourrait déterminer la trajectoire future de la démocratie malgache.

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