Le Congrès chilien a adopté une loi de réparation pour les victimes de féminicides avec le soutien du gouvernement de Gabriel Boric, qui se dit également « féministe », et continue de défendre la cause des femmes.
La nouvelle loi adoptée par une large majorité vise à soutenir les familles des victimes de féminicide au Chili, compte tenu des 10 féminicides et des 65 tentatives de meurtre contre des femmes enregistrés depuis le début de l'année. Les enfants des victimes bénéficieront notamment d'une pension mensuelle de 180 euros jusqu'à leurs 18 ans. La députée communiste Karol Cariola, à l'origine du projet de loi, souligne que la violence patriarcale affecte non seulement la femme assassinée mais aussi sa famille, qui ne reçoit actuellement aucun soutien ni réparation intégrale de la part de l'État pour la douleur qu'elle endure.
La loi adoptée au Chili, soutenue par le président Gabriel Boric, prévoit une protection professionnelle d'un an pour les femmes victimes de tentative de meurtre et privera les auteurs de ces crimes de tous les droits et responsabilités parentales sur leurs enfants. La loi est également rétroactive, car avant 2020, seuls les assassinats à l'intérieur du couple étaient considérés comme des féminicides. Tout meurtre de femme commis par un homme pour des raisons de haine, de mépris ou de misogynie est maintenant considéré comme un féminicide au Chili. Bien que de nombreux combats restent à mener, cette victoire est saluée par les mouvements féministes et les organisations de lutte contre les violences faites aux femmes.