La faible demande internationale et la persistance de la Covid-19 ont été les principaux facteurs de cette baisse, mettant ainsi en péril les objectifs de croissance fixés par le gouvernement chinois.
Les exportations et les importations chinoises ont connu un ralentissement significatif en janvier et février, selon les chiffres publiés par les douanes chinoises ce mardi. Les exportations ont baissé de 6,8% sur un an, en raison de la demande internationale atone, d'une inflation croissante et de la menace de récession en Europe et aux États-Unis. Les ventes à l'étranger sont constamment en baisse depuis octobre, atteignant leur point le plus bas en décembre depuis le début de la pandémie. Les perspectives à venir pour les exportations restent également incertaines, en raison de la tendance au découplage avec la Chine et du risque de récession sur ses principaux marchés.
De leur côté, les importations chinoises ont reculé de 10,2% sur un an en janvier et février, une baisse encore plus forte qu'en décembre, en raison de la persistance de la pandémie de Covid-19. Bien que la Chine ait levé la plupart de ses mesures contre la Covid-19 en décembre, cela a entraîné une flambée du nombre de cas et a paralysé la production et les chaînes logistiques. Malgré ces difficultés, la Chine a enregistré un excédent commercial de 116,8 milliards de dollars sur les deux mois cumulés, contre 78 milliards de dollars en décembre.
Dans ce contexte, la Chine a annoncé dimanche un objectif de croissance d'environ 5% pour 2023, lors de l'ouverture de la session annuelle du Parlement. Cependant, les perspectives à venir pour l'économie chinoise restent incertaines, car la pandémie continue de peser sur l'économie mondiale et de nombreux pays ont adopté des politiques de découplage avec la Chine. Dans son discours au Parlement, le président chinois Xi Jinping a souligné que la Chine devait « compter que sur elle-même » pour assurer sa production industrielle et agricole, signalant un ton plus souverainiste.