La célèbre famille politique malgache, les Ratsiraka, semble traverser une phase tumultueuse avec des divergences apparentes entre ses membres. Trois principaux clans se dessinent actuellement.
Roland, l'indépendant
Premier à se démarquer, Roland Ratsiraka, neveu de l'ex-président Didier Ratsiraka et à la tête du parti MTS, a déjà établi une distance avec sa famille politique, formant ainsi un groupe distinct.
Sophie versus Annick
Sophie Ratsiraka, gagnant en influence depuis le décès de son père en mars 2021, a rallié à elle plusieurs fidèles de Didier Ratsiraka, faisant abstraction du parti Arema. De l'autre côté, Annick Ratsiraka, la plus jeune fille de l'ex-président, a été élue secrétaire nationale d'Arema en 2022. Elle semble rester fidèle aux principes et à l'identité du parti.
La tension entre les deux sœurs a atteint un point culminant lorsque Sophie, alors ministre de l'Artisanat et des Métiers, a publiquement critiqué la décision d'Annick de se présenter aux élections présidentielles. Néanmoins, Annick Ratsiraka, déterminée, a répondu : "On a chacun notre manière de servir le pays et on se doit être respectueux des choix de chacun". Elle réitère sa décision de se présenter aux présidentielles au nom d'Arema, le parti de son défunt père.
Elysée, le médiateur
Au milieu de cette bataille, Elysée Ratsiraka, l'ancien ministre et frère cadet de Didier Ratsiraka, a choisi de soutenir Annick Ratsiraka et le parti Arema. Par ce geste, il semble vouloir préserver l'héritage familial et le respect de la mémoire de son frère, tout en évitant d'exacerber davantage les tensions internes.
Le paysage politique malgache assiste à une dynamique familiale complexe au sein du clan Ratsiraka. L'héritage de l'ancien président Didier Ratsiraka devient ainsi un enjeu majeur pour la prochaine élection présidentielle, avec des acteurs clés de la famille se positionnant différemment face à cette échéance.