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L'ACTUALITÉ DE LA GRANDE ÎLE DEPUIS 1929

Photo du rédacteurVolanirina Razafindrafito

Crise éducative à Antananarivo: entre grève des enseignants et inquiétudes des étudiants


Un campus en ébullition, des revendications non résolues, et un avenir incertain — tels sont les éléments qui dépeignent la réalité troublante à l'Université d'Antananarivo. Les enseignants et chercheurs, rassemblés sous la bannière du SECES, poursuivent une grève qui dure depuis quatre mois, creusant un fossé entre les obligations académiques et les besoins vitaux des éducateurs. Au cœur de cette mêlée, des revendications pressantes, telles que le paiement d'heures complémentaires accumulées sur plusieurs années et d'autres indemnités, restent en suspens, amplifiant le désarroi au sein de la communauté éducative.


Face à cette impasse, la frustration et l'anxiété montent chez les étudiants. Privés de leur droit à l'éducation par l'interruption des activités pédagogiques, ils ont haussé la voix lors d'une manifestation vibrante. Hier, aux abords du campus d'Ankatso, ces jeunes acteurs du changement ont brandi des banderoles, exprimé leur mécontentement et leur refus catégorique d'une année académique perdue — le spectre de l'année blanche.


Leurs slogans, résonnant au-delà des feux de détresse et des sifflets stridents, étaient clairs : ils exigent la reprise immédiate des cours. Un appel désespéré pour sauver leur année universitaire, piégée dans le tumulte des revendications non satisfaites des enseignants.


Alors que certains départements ont tenté de naviguer à travers ces eaux troubles en organisant des sessions d'examens, malgré des programmes incomplets, d'autres n'ont pas eu cette "chance". Les étudiants de la faculté des Sciences, notamment, sont coincés dans un limbe académique, sans cours ni examens, oscillant entre espoir et désespoir.


Cette situation critique appelle à une résolution urgente. Sans un dialogue constructif et des mesures concrètes pour répondre aux revendications du personnel éducatif, l'année universitaire est en jeu. Plus qu'une crise éducative, c'est l'avenir de la jeunesse d'Antananarivo, et par extension, du pays, qui est en balance. Les décideurs sont donc face à une responsabilité immense : celle de rétablir non seulement le cours de l'éducation mais aussi la confiance d'une génération qui regarde vers l'horizon avec anxiété et attente.

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