Crise de corruption à Madagascar: analyse des détournements massifs de fonds publics
- Volanirina Razafindrafito
- 26 déc. 2023
- 2 min de lecture

La découverte par l'Inspection générale de l’État (IGE) de détournements de fonds publics s'élevant à plus de 11,2 milliards d’ariary cette année à Madagascar marque un nouveau chapitre dans la lutte contre la corruption. Cette somme, bien que considérable, n'est que la pointe de l'iceberg d'un problème persistant et en expansion.
Les mécanismes de la malversation
Les cas de corruption identifiés comprennent une gamme d'activités illégales: de l'absence de caisse à la surfacturation, en passant par la fourniture de services fictifs, souvent orchestrés par des fonctionnaires qualifiés de « fantômes ». Le trafic d'influence, bien que plus subtil, a également été un facteur contributif majeur, démontrant la sophistication croissante des méthodes de corruption.
Analyse comparative des détournements
En comparaison, les détournements de fonds publics ont atteint un niveau sans précédent en 2022, avec un montant total de plus de 76 milliards d’ariary. Cette escalade, par rapport aux 15,3 milliards d’ariary enregistrés en 2021, met en évidence une tendance croissante et inquiétante de la corruption dans le secteur public.
Les limites du système judiciaire
Bien que les auteurs de ces actes de corruption devraient normalement être licenciés, la réalité administrative et judiciaire à Madagascar rend cette action complexe et difficile. Cette situation met en lumière les défis systémiques auxquels le pays est confronté dans son combat contre la corruption.
Le rôle et les restrictions de l'IGE
L'IGE, bien qu'attachée à la présidence et chargée de la bonne gouvernance, lutte contre la corruption et les détournements des deniers publics, opère sous de sévères restrictions. Son manque d'autonomie et d'initiative propre limite considérablement son efficacité dans la lutte contre la corruption.
Vers une réforme nécessaire
Cette analyse des détournements massifs de fonds publics à Madagascar souligne le besoin urgent de réformes structurelles et de renforcement de l'intégrité au sein des institutions gouvernementales. Pour contrer efficacement la corruption, une approche plus proactive, transparente et indépendante est cruciale.