Accord minier renouvelé entre l'État malgache et Rio Tinto : un véritable équilibre entre intérêt public et investissement privé ?
Après des mois de négociations tendues, un nouvel accord a été conclu entre l'État malgache et Rio Tinto, concernant le projet d'extraction d'ilménite de Qit Madagascar Minerals (QMM) à Fort-Dauphin. Bien que l'accord initial date de 1998, sa révision, 25 ans plus tard, a introduit des mises à jour majeures, reflétant l'évolution des intérêts et des préoccupations. L'État malgache et Rio Tinto ont trouvé un équilibre délicat, cherchant à servir à la fois l'intérêt public et les investisseurs privés. Mais cet accord est-il vraiment gagnant-gagnant ?
L'engagement envers la Responsabilité Sociale des Entreprises (RSE) de Rio Tinto est mis en avant dans ce nouvel accord, avec une augmentation des investissements sociaux et communautaires. La convention prévoit 4 millions USD par an, augmentant de 2% chaque année, pour des projets sociaux locaux. De plus, un investissement de 10 millions USD est prévu pour le traitement des eaux à Fort-Dauphin, et 5 millions USD supplémentaires sont alloués à l'achat de crédits carbone pour la reforestation. Cependant, certains pourraient se demander si ces contributions sont suffisantes par rapport aux bénéfices que Rio Tinto retirera du projet.
D'un autre côté, le ministre des Mines et des Ressources stratégiques évoque une "nouvelle ère" pour le projet QMM. Les dirigeants de Rio Tinto se disent confiants que leurs investissements auront un impact positif sur la communauté de la région Anosy. Mais la question demeure : l'État malgache a-t-il suffisamment négocié en faveur de ses citoyens ? Et les contributions de Rio Tinto suffiront-elles à garantir un développement durable pour la région ?