La contestation des élections du 16 novembre à Madagascar prend de l'ampleur avec le Collectif des candidats, composé des 11 candidats à la présidentielle. Ils refusent d'accepter les résultats prévus et préparent des actions de protestation.
Contestation des résultats
Malgré l'annonce imminente des résultats officiels par la Haute Cour Constitutionnelle (HCC) et la célébration de la victoire par le camp du président sortant, Andry Rajoelina, le Collectif des candidats maintient sa position. Lors d'une réunion au QG du candidat numéro 13, Siteny Randrianasoloniaiko, les représentants ont déclaré qu'ils ne reconnaîtront jamais les résultats de l'élection du 16 novembre, ni ceux proclamés par la HCC. Cette déclaration a été applaudie par l'audience présente.
Conditions pour reconnaissance
Siteny Randrianasoloniaiko, le seul candidat du Collectif à avoir participé à l'élection, a établi des conditions pour reconnaître les résultats électoraux. Il demande des confrontations des procès-verbaux pour résoudre les irrégularités observées, notamment des problèmes avec les agents électoraux, le taux de participation gonflé et des bulletins de vote incorrects. Il affirme même que des opérations de vote ont eu lieu le lendemain du scrutin.
Contestation globale
D'autres membres du Collectif, dont Hajo Andrianainarivelo en tant que porte-parole, contestent la validité même du scrutin du 16 novembre. Ils rejettent à la fois les résultats provisoires publiés par la Commission électorale nationale indépendante (CENI) et les résultats définitifs que la HCC s'apprête à proclamer. Ils considèrent que l'élection n'a tout simplement pas eu lieu.
Appels à l'action
La contestation ne s'arrête pas aux déclarations. Le Collectif prévoit des actions concrètes et appelle à la mobilisation. Le Pasteur Edouard Tsarahame de la plateforme de l'opposition Rodoben’ny Mpanohitra ho an’ny Demokrasia eto Madagasikara (RMDM) évoque même la nécessité de "casser des œufs", laissant entendre la fin des manifestations pacifiques et le début d'une nouvelle forme de protestation. Le Collectif appelle les fonctionnaires et les forces de l'ordre à se joindre à leur cause.
La contestation politique à Madagascar continue de susciter des débats intenses, avec des implications importantes pour l'avenir politique du pays.
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