Le Parlement angolais examine aujourd'hui la demande de déploiement militaire dans l'est de la RDC, suite à l'annonce récente du président João Lourenço, qui occupe également les fonctions de président en exercice de la conférence internationale sur la région des Grands Lacs et de médiateur dans la crise en RDC.
La demande de déploiement militaire dans l'est de la RDC a été soumise au Parlement angolais pour validation, une formalité qui ne devrait pas poser de problèmes. Toutefois, la position des autorités congolaises sur la mission et le mandat du contingent reste floue. Selon Kinshasa, la mission de l'armée angolaise consiste à mettre en place un mécanisme de vérification, conformément au processus de Luanda, et non à combattre les groupes armés tels que le M23. Le ministère congolais des Affaires étrangères insiste sur le caractère technique de l'expédition, qui vise à préparer le cantonnement du M23 après le cessez-le-feu et à vérifier les allégations d'agression qui empoisonnent les relations entre Kinshasa et Kigali. Cependant, ni l'effectif ni la durée de cette mission n'ont encore été définis, et son déploiement dépendra également du retrait du M23 et des contacts diplomatiques en cours.
Dans un contexte de regain de tension autour de la ville de Sake, à environ 30 kilomètres de Goma, la médiation angolaise a saisi les dirigeants de la région pour accélérer le processus de retrait du M23. Bien que le contingent angolais ne soit pas destiné à combattre les groupes armés, sa présence dans l'est de la RDC pourrait avoir des implications politiques et sécuritaires importantes pour la région. Les autorités congolaises ont donc insisté sur le caractère technique de la mission, afin de dissiper les craintes d'une intervention étrangère directe dans le conflit armé. Toutefois, la situation reste tendue et l'issue de la médiation angolaise reste incertaine. Les observateurs internationaux restent prudents quant à l'impact du déploiement de l'armée angolaise sur la situation sécuritaire dans l'est de la RDC.