Depuis le déroulement des élections le 16 novembre dernier, le Collectif des 10 candidats, groupe ayant prôné le boycott du scrutin, se trouve désormais divisé. La décision de Marc Ravalomanana, candidat numéro 5, d'appeler ses partisans à voter a semé la discorde au sein du collectif, alors que les 9 autres candidats ont maintenu leur position de boycott. Depuis lors, un silence relatif s'est abattu sur le groupe, mettant en suspens les manifestations quotidiennes dans les rues de la capitale, Antananarivo. Cette situation survient également alors que le chef d'État par intérim, le général Richard Ravalomanana, a averti et menacé d'arrestation les agitateurs.
Le mouvement s'arrêtera après les résultats
Lors d'une récente déclaration médiatique, Auguste Paraina, candidat numéro 6, a annoncé que le mouvement des C10 prendrait fin après la proclamation des résultats et l'investiture du président élu. Il a affirmé : "On ne va pas continuer éternellement ces manifestations de rue." Reconnaissant les sentiments de colère et de frustration suscités par ces manifestations, il a exprimé le besoin de mettre un terme à ces rassemblements. Toutefois, cette décision semble avoir été prise de manière individuelle plutôt que de façon collégiale au sein du Collectif, soulevant ainsi des interrogations sur sa légitimité.
Réactions et interprétations
La réaction à cette déclaration d’Auguste Paraina ne s’est pas fait attendre. Les partisans de l'opposition expriment leur mécontentement face à une éventuelle cessation définitive du mouvement. De nombreux observateurs y voient une signature précise au candidat numéro 3, Andry Rajoelina, qui semble être en bonne voie pour être réélu à la présidence. Cette annonce est perçue comme une tentative de préparation à la transition vers un gouvernement mené par le président élu.
L'incertain après la fin du mouvement
Cependant, la question cruciale demeure : qu'adviendra-t-il après la fin du mouvement ? Si le président élu est confirmé et que le mouvement s'arrête comme annoncé, quel sera le futur de l'opposition politique à Madagascar ? Cette décision de mettre fin aux manifestations laisse présager un changement dans la dynamique politique du pays, laissant entrevoir la nécessité pour l'opposition de repenser ses stratégies.
La division au sein du Collectif des 10 candidats expose la fragilité du mouvement et soulève des interrogations quant à son avenir. La déclaration d'Auguste Paraina quant à la fin des manifestations, bien qu'accueillie avec mécontentement par certains, laisse présager une potentielle transition vers une nouvelle phase politique à Madagascar après les élections. La situation politique reste tendue et incertaine quant aux prochaines étapes pour l'opposition et le pays dans son ensemble.