Deux représentants de la Fédération internationale des droits humains munis de papiers en règle ont été expulsés coup sur coup de Djibouti, ce qui a suscité une réaction de l'un d'entre eux auprès de RFI et une explication du gouvernement djiboutien.
Deux représentants de la Fédération internationale des droits humains (FIDH) ont été expulsés de Djibouti, malgré leurs visas en règle. Le 12 mars, une chargée de programme a été refusée à l'aéroport, arrêtée et expulsée de force. Le lendemain, le vice-président de la FIDH, Alexis Deswaef, a été interpellé dans son hôtel et expulsé également du pays. L'avocat belge menait une mission sur l'état des droits de l'homme dans le pays et avait rencontré des membres de la société civile et des responsables de partis d'opposition.
Le porte-parole de la majorité présidentielle, Daoud Houmed, a déclaré que les représentants de la FIDH avaient dévié de leur mission initiale en rencontrant des partis politiques. Pour Alexis Deswaef, cette expulsion est arbitraire et révèle une dérive autoritaire du pouvoir. Il s'interroge sur les raisons de cette attitude et critique le manque de réaction de la communauté internationale, en particulier de la France, qui selon lui ne réagit pas pour des raisons de défense et géostratégiques. La FIDH dénonce régulièrement les violations des droits de l'homme à Djibouti, notamment les atteintes à la liberté d'expression et de manifestation, ainsi que les violations des droits des migrants.
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