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L'ACTUALITÉ DE LA GRANDE ÎLE DEPUIS 1929

Election présidentielle à Madagascar : la candidature d’Andry Rajoelina mise en balance



Madagascar, en pleine effervescence électorale, vit une situation politique inédite. En moins d'une journée, le paysage électoral a été secoué par une coalition de candidats de l'opposition qui cherchent à mettre en lumière des zones d'ombre autour de la candidature d’Andry Rajoelina, l'actuel président.


Une opposition unie et déterminée

Depuis des semaines, les rencontres politiques se multiplient entre différents acteurs, visant à explorer les moyens juridiques de contester la candidature de Rajoelina. Le fruit de ces réunions s’est manifesté hier par la déclaration commune de huit candidats. Ils affirment, s’appuyant sur la loi, que l’actuel chef de l’État n’est plus éligible pour la prochaine course présidentielle, en particulier en raison de questions concernant sa double nationalité, jugée trompeuse pour le peuple malgache.


Les arguments avancés

Marc Ravalomanana, Hery Rajaonarimampianina et six autres figures politiques ne veulent pas attendre les décisions officielles du Tribunal ou de la Haute Cour Constitutionnelle (HCC) pour exprimer leur inquiétude. Leur argument principal est l'article 42 de l'ordonnance de 1960 sur la nationalité malgache, qui stipule qu'un Malgache perd sa nationalité s'il acquiert volontairement une autre. Ils mettent en avant le danger que pourrait représenter un président possédant une autre nationalité, remettant en question son engagement envers la souveraineté et les intérêts du pays. Ils appellent ainsi à un sursaut national pour défendre l'intégrité de Madagascar.


La défense de Rajoelina

Les allégations n'ont pas été accueillies avec silence. Les soutiens de Rajoelina ripostent, qualifiant ces revendications d'actes de "lâcheté politique". Selon eux, les opposants cherchent simplement à éviter une confrontation directe aux urnes avec le président sortant. Ils soulignent également l'ancrage malgache d'Andry Rajoelina, né de parents malgaches. De plus, ils se réfèrent à un autre article de l'ordonnance de 1960, qui offre une nuance quant à la perte de la nationalité malgache.


Une diaspora impliquée

Tout cela intervient dans un contexte tendu, où le 9 septembre, un rassemblement est prévu à Paris par la diaspora, montrant que la question de la candidature de Rajoelina ne concerne pas seulement Madagascar, mais aussi la communauté malgache établie à l'étranger.


La politique malgache est à un carrefour. Avec des accusations croisées, des implications juridiques et un fort engagement de la diaspora, l'élection présidentielle de 2023 promet d'être l'une des plus débattues de l'histoire récente du pays. Il reste à voir comment les institutions officielles trancheront sur cette question et comment le peuple malgache réagira.

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