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L'ACTUALITÉ DE LA GRANDE ÎLE DEPUIS 1929

Photo du rédacteurRavoavahy Raharimalala

Emmanuel Macron : une présidence en déliquescence anticipée


À quatre ans de la fin de son mandat, une atmosphère de fin de règne semble déjà s'installer autour d'Emmanuel Macron. Récemment, les sujets semblent lui échapper, donnant l'impression qu'il perd progressivement le contrôle de la situation.


Les réunions de Saint-Denis, visant à instaurer un consensus pour améliorer la vie démocratique, ont été boudées par trois chefs de parti majeurs, marquant ainsi un échec dans la quête de consensus. Si la reconnaissance de l'interruption volontaire de grossesse dans la Constitution semble acquise, d'autres points cruciaux, comme l'extension du référendum, ont été abandonnés, faute de soutien. Pendant six ans, ses opposants ont plaidé pour plus de démocratie directe afin de contrebalancer le caractère autoritaire de ses décisions, affaiblissant symboliquement le pouvoir de l'Élysée.


Un autre événement significatif est venu affaiblir l'image présidentielle, notamment dans la défense des valeurs républicaines. La marche contre l'antisémitisme, brillamment organisée par les présidents des assemblées, a mis en évidence une ambiguïté présidentielle. En plein conflit entre le Hamas et Israël, sa réticence à participer à cette manifestation a été perçue comme incompréhensible par une partie de son entourage, surtout lorsque deux anciens présidents ont répondu présents sans hésitation.


Une présidence semblerait-elle dérivée ?

Les signes de déliquescence anticipée de la présidence Macron se multiplient. Des événements marquants, tels que l'abandon de sujets clés lors des rencontres de Saint-Denis et l'ambiguïté dans la réponse aux appels à défendre les valeurs républicaines, témoignent d'un pouvoir présidentiel en perte de légitimité et d'autorité.


Le caractère jupitérien qui a longtemps caractérisé ses prises de décision est mis à mal par des oppositions qui réclament une démocratie plus directe. La réticence du président à s'engager dans certains événements majeurs et sa difficulté à obtenir un consensus politique autour de réformes essentielles pourraient annoncer une fin de mandat difficile pour Emmanuel Macron.


L'érosion d'un pouvoir présidentiel

L'incapacité d'Emmanuel Macron à générer un consensus politique autour de réformes majeures et ses choix ambigus dans des moments cruciaux compromettent progressivement sa stature présidentielle. L'émergence de cette atmosphère de fin de règne, bien avant la fin de son mandat, pose des questions sur sa capacité à maintenir son autorité et à imposer sa vision pour les années à venir.

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