L'enlèvement d'un déserteur russe, Dmitri Sedrakov, sur le territoire arménien a suscité de vives inquiétudes, signalant une situation alarmante pour les Russes ayant fui la mobilisation militaire à l'étranger après l'invasion de l'Ukraine. Ce soldat, poursuivi pour désertion volontaire, a été capturé illégalement le 7 décembre par des forces russes en Arménie. Après avoir combattu en Ukraine et fui son pays avec l'aide de l'organisation Iditié Lessom, il a été transféré de force à la base militaire russe de Gyumri, au nord de l'Arménie, puis acheminé en Russie le 19 décembre.
Précédent inquiétant dans l'exil des déserteurs
Ce cas d'enlèvement à l'étranger d'un déserteur de l'armée russe par des militaires russes est une première. Auparavant, d'autres déserteurs se réfugiant dans des pays comme le Kirghizistan, le Kazakhstan ou la Géorgie ont été extradés ou forcés de se rendre aux autorités russes. Cette situation préoccupante illustre la pression exercée sur les déserteurs par les autorités russes, conformément à la politique de Poutine.
Violation de souveraineté et indignation internationale
L'arrestation de Sedrakov en Arménie par des forces russes, se faisant passer pour des policiers militaires arméniens, a été fortement condamnée. Artur Sakunts, défenseur des droits humains en Arménie, a dénoncé cette action, soulignant qu'il s'agissait d'une violation de la souveraineté arménienne. Cette manœuvre a également suscité une indignation internationale concernant le non-respect des frontières nationales et des droits humains fondamentaux.
L'enlèvement de Dmitri Sedrakov représente un précédent très inquiétant, illustrant la pression exercée sur les déserteurs par le gouvernement russe. Cette action, en plus de violer la souveraineté arménienne, met en lumière les défis auxquels sont confrontés les Russes ayant fui la mobilisation militaire. Elle suscite également des préoccupations plus larges concernant le respect des droits humains et des lois internationales sur la scène internationale.