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L'ACTUALITÉ DE LA GRANDE ÎLE DEPUIS 1929

Photo du rédacteurVolanirina Razafindrafito

Escarmouche parlementaire entre Ravalomanana et Rabenirina

La session parlementaire s'est ouverte dans une atmosphère tendue, opposant Richard Ravalomanana, président du Sénat, et Jean Jacques Rabenirina, président par intérim de l'Assemblée nationale.



L'ouverture de la session parlementaire s'est déroulée dans une ambiance électrique, marquée par un échange houleux entre Richard Ravalomanana, président du Sénat, et Jean Jacques Rabenirina, président par intérim de l'Assemblée nationale. Ce dernier, successeur par intérim de Christine Razanamahasoa, n'a pas mâché ses mots en critiquant ouvertement le régime en place, déclenchant une riposte immédiate de son homologue sénatorial.


Discours critique

Jean Jacques Rabenirina, qui assure la présidence par intérim de l'Assemblée nationale, a prononcé un discours cinglant lors de l'ouverture de la session à Tsimbazaza. Utilisant la tribune pour fustiger le gouvernement, il a déploré l'inflation galopante et l'insécurité grandissante, deux fléaux selon lui qui plongent la population dans un désarroi total. S'exprimant en français, il a attiré l'attention des chancelleries étrangères et des membres d'une assemblée à moitié vide. Ses propos, dénonçant les difficultés économiques et sociales, ont rapidement suscité une réplique du président du Sénat.


Riposte de Ravalomanana

Richard Ravalomanana, sortant immédiatement après la séance, n'a pas tardé à réagir en condamnant vivement l'attitude de Rabenirina devant la presse. Il a accusé son homologue de la Chambre basse d'être un zélateur, pointant son choix de s'exprimer en français, ce qu'il considère comme contradictoire compte tenu de leurs slogans anti-étrangers. Ravalomanana a exprimé son étonnement face à l'attitude de Rabenirina, laissant entendre que ce dernier serait guidé par ses propres intérêts.


Conflit politique latent

Cette passe d'armes a résonné comme un coup de semonce dans les couloirs de l'Assemblée nationale. Alors que la campagne électorale pour les législatives approche, Rabenirina ne semble pas vouloir changer de cap et continue de dénoncer les abus du pouvoir en place. Il affirme que certains candidats proches du régime utilisent les infrastructures publiques à des fins électorales. Ravalomanana, visiblement irrité par ces allégations, les a catégoriquement réfutées, accusant au contraire les opposants d'agir en dépit des règles.


Appel à la transparence

Malgré la tempête politique qui se profile, Rabenirina maintient son appel pour des élections transparentes et équitables, exigeant une administration neutre et une égalité des chances pour tous les candidats. Il exhorte également au respect de l'éthique politique, un point sur lequel il ne semble pas prêt à céder.


Cet échange acerbe entre Ravalomanana et Rabenirina ne fait que souligner les divisions croissantes au sein du parlement malgache à l'aube des élections législatives. Alors que la campagne approche, l'ouverture de cette session parlementaire laisse présager une compétition politique intense, marquée par la lutte pour la transparence et l'équité électorales, et les critiques acerbes entre les factions rivales.

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