Découvrez pourquoi il est crucial de cesser de stigmatiser les familles monoparentales et comment nous pouvons œuvrer pour une société plus équitable.

La tribune « Ne jetons pas l’opprobre sur les parents solos » du Monde, écrite par Tara Heuzé-Sarmini, la PDG de Commune, met en lumière la situation complexe et souvent précaire des familles monoparentales en France. Heuzé-Sarmini critique la tendance à stigmatiser ces familles, notamment par des discours politiques qui les lient à des problèmes de société tels que les émeutes urbaines.
Elle plaide pour une meilleure compréhension de la diversité de la monoparentalité, qui, loin de n'être que le produit de ruptures ou de veuvages, comprend également une part croissante de monoparentalité choisie, par le biais de l'adoption ou de la procréation médicalement assistée (PMA).
Heuzé-Sarmini insiste sur le fait que la monoparentalité n'est pas une anomalie, mais une nouvelle norme de la vie familiale au XXIe siècle. En France, une famille sur quatre est monoparentale, et dans les grandes villes, cette proportion atteint presque une famille sur trois. Pourtant, ces familles font face à des taux de précarité élevés, avec une chute du niveau de vie, une exclusion sociale et des difficultés scolaires pour les enfants plus probables qu'ailleurs.
Heuzé-Sarmini plaide également pour une meilleure prise en compte des besoins spécifiques des familles monoparentales par la société. Par exemple, elle note que le fait de se loger ou se reloger est un défi majeur pour ces familles, qui sont souvent en situation de surpeuplement ou obligées de vivre dans des conditions insatisfaisantes. De plus, le manque de soutien et la précarité financière qui accompagne souvent la monoparentalité peuvent entraver le développement de la carrière des parents solos, ce qui aggrave encore leur précarité.
Enfin, Heuzé-Sarmini appelle à l'abandon des jugements et des stigmates liés aux familles non traditionnelles et plaide pour une acceptation de la diversité des formes familiales. Elle conclut en appelant à l'investissement dans des politiques familiales équitables, qui ne discriminent pas les familles sur la base de leur composition ou de leur statut matrimonial.