La hausse vertigineuse des prix du poulet à Toliara pendant les grandes vacances inquiète les consommateurs. Décryptage des raisons derrière cette flambée des tarifs et de ses impacts sur le marché.
Pendant les grandes vacances, une tendance familière refait surface à Toliara : l'augmentation des prix de la viande blanche. Cette fois-ci, la hausse des prix du poulet, élément essentiel de l'alimentation des Malgaches, préoccupe les consommateurs. Au cours des dernières semaines, cette flambée des tarifs a touché tous les marchés de la ville, avec des conséquences considérables pour les budgets familiaux.
Le prix du poulet vivant a connu une augmentation remarquable, atteignant des niveaux qui posent problème pour la majorité des consommateurs tuléarois. Les chiffres sont frappants, avec des prix oscillant entre 30 000 et 35 000 ariary par unité, en fonction du marché. Cette hausse est attribuée à une forte demande, notamment de la part des hôteliers, des restaurateurs et des vacanciers qui affluent dans la ville. Face à la rareté des poulets vivants, les prix s'envolent.
Les consommateurs qui ne peuvent pas se permettre ces volailles vivantes se tournent vers le poulet de chair, qui est censé être plus abordable. Cependant, une tendance inquiétante se dessine ici également. Les vendeurs de poulet de chair augmentent le prix du kilo, passant de 12 000 à 18 000 ariary en un mois seulement, profitant de la situation actuelle pour leur propre gain. Cette augmentation soudaine affecte directement les citoyens ordinaires.
Les raisons derrière cette hausse vertigineuse sont diverses, selon les observateurs. Certains marchands de volaille pointent du doigt les intermédiaires, qui ont augmenté les prix des poulets fournis aux vendeurs. Cette situation impacte les consommateurs, qui subissent de plein fouet cette hausse des prix. Les éleveurs de volailles également en pâtissent, car les coûts de production ont augmenté. Les prix du maïs et du son de maïs, essentiels à l'alimentation des volailles, ont grimpé, exerçant une pression sur les éleveurs déjà aux prises avec des maladies aviaires.
L'approvisionnement en volailles provenant des faubourgs d'Ampanihy-Ouest et d'Ejeda, traditionnels fournisseurs, est également compromis par des maladies aviaires, des coûts de transport élevés et l'insécurité rurale. Cette situation explique la rareté et la cherté des produits sur ces marchés. La flambée des prix du poulet à Toliara met en évidence les défis complexes auxquels sont confrontés les consommateurs, les éleveurs et l'approvisionnement alimentaire en général.