Une amende record de 300 millions de dollars a été imposée par le département américain du Commerce à la filiale singapourienne de Seagate pour avoir fourni des disques durs à Huawei sans autorisation préalable, exacerbant ainsi les tensions commerciales et technologiques entre les États-Unis et la Chine.
L'entreprise américaine Seagate, qui produit des disques durs pour ordinateurs et smartphones, a été condamnée à payer une amende de 300 millions de dollars par le département américain du Commerce. La sanction fait suite à une règle édictée en août 2020 par le Bureau industrie et sécurité de Washington, qui impose une demande d'autorisation aux entreprises étrangères vendant des équipements à Huawei contenant des technologies américaines. Seagate a fourni des disques durs à Huawei via sa filiale à Singapour, sans autorisation préalable, pour un montant d'environ 1,1 milliard de dollars sur plus d'un an. Elle avait également signé un accord de coopération stratégique avec le géant chinois, devenant ainsi son fournisseur prioritaire. Le directeur général de Seagate a déclaré que l'entreprise cherchait à se conformer aux règlements et avait accepté l'amende.
En 2019, Huawei a été placé sur la liste noire de l'administration américaine, l'empêchant d'utiliser le système d'exploitation Android de Google et de se fournir en composants électroniques dans le monde entier. En mars 2023, Huawei a annoncé une baisse de près de 69% de son bénéfice net annuel, mais son chiffre d'affaires est en légère progression sur un an. Huawei est le premier équipementier mondial pour la 5G, mais des pressions ont été exercées sur les alliés des États-Unis pour qu'ils n'utilisent pas cette marque dans leurs réseaux 5G. Huawei se concentre désormais sur le marché chinois et diversifie ses activités, notamment dans l'informatique en nuage, la voiture connectée ou encore la conception de puces.