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L'ACTUALITÉ DE LA GRANDE ÎLE DEPUIS 1929

François, le pape controversé en Argentine

Il y a dix ans jour pour jour, un pape argentin élu à la tête de l'Église catholique suscitait l'unanimité dans son pays natal, mais depuis, il est devenu un personnage divisé en raison de son impact présumé sur la politique nationale.


Le pape François, élu en 2013, avait été acclamé par les Argentins de toutes confessions, mais n'a pas encore effectué de voyage apostolique dans son pays d'origine depuis son élection il y a dix ans, malgré ses nombreux déplacements à travers le monde, y compris en Amérique latine. Bien que son âge et ses problèmes de santé puissent être un obstacle, son absence continue de surprendre et de diviser en Argentine.


En dix ans de pontificat, le pape François a visité la plupart des pays hispanophones d'Amérique du Sud, mais pas l'Argentine, son pays d'origine. Il affirme avoir envisagé de s'y rendre, mais les élections et les risques politiques l'en empêchent. Cependant, certains pensent que sa réticence à visiter l'Argentine est due à son implication politique dans le pays, où il suit de près la vie politique et rencontre des dirigeants. Il est critiqué pour ses prises de position partisanes, ce qui pourrait expliquer pourquoi il évite une visite qui pourrait être divisée et controversée.


Certains Argentins considèrent que le pape François s'est rapproché du péronisme, une idéologie politique proche de ses racines, avec sa doctrine sociale qui met en avant les pauvres et les exclus sans adopter la lutte des classes. Cependant, il avait des relations tendues avec Cristina Kirchner pendant sa présidence et a cherché à maintenir son indépendance par rapport au pouvoir. Bien que son message n'ait pas vraiment changé, il s'est montré imprudent en se mêlant de la politique argentine, en particulier dans le débat sur l'avortement. Le pape essaie maintenant de réduire les ambiguïtés et de prendre ses distances vis-à-vis de la politique locale pour éviter d'être considéré comme un personnage clivant lors de son retour en Argentine après les élections de 2024.

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