France : un homonyme du policier impliqué dans l'affaire Nahel subit l'enfer.
- Andriamihaja Rafanomezantsoa
- 6 juil. 2023
- 2 min de lecture
Son seul tort ? Porter le même nom et prénom que le policier mis en cause dans la tragique disparition du jeune Nahel.

Un homme paisible résidant dans le Périgord se retrouve plongé dans un cauchemar depuis plusieurs jours. En effet, il est la cible de menaces de mort récurrentes sur les réseaux sociaux et a dû déposer plainte auprès de la gendarmerie, selon les informations de France Bleu Périgord. Son seul tort ? Porter le même nom et prénom que le policier mis en cause dans la tragique disparition du jeune Nahel à Nanterre (Hauts-de-Seine) le 27 juin dernier.
Cette confusion a été engendrée par la divulgation du nom du fonctionnaire sur Snapchat par un jeune homme de 20 ans. Bien que celui-ci ait rapidement été identifié et condamné en comparution immédiate, d'autres internautes ont pris le relais pour "enquêter" sur le policier. Cependant, au lieu de partager les photos du véritable agent de police, ils ont propagé celles de son homonyme résidant en Dordogne. "On me menace de me tirer dessus, de m'égorger, de tuer nos enfants pour comprendre ce que la mère de Nahel a ressenti. C'est d'une extrême violence et cela fait peur", témoigne le Périgourdin auprès de Sud Ouest.
Sa compagne fait également l'objet d'attaques, en particulier depuis que le véritable policier a été mis en examen et placé en détention provisoire. Elle décrit un harcèlement constant à son encontre, ainsi que des théories complotistes. "Certains ont imaginé qu'il n'était pas en détention, mais caché en Dordogne... Nous sommes dans l'irréel !", déplore-t-elle. Les enfants du couple sont également visés par ces messages de haine. "Nous sommes chez nous, mais nous ne nous sentons pas en sécurité", confie la mère de famille. Depuis le dépôt de plainte, une enquête a été ouverte pour identifier les auteurs de ces menaces. Des patrouilles de gendarmerie ont été mises en place devant le domicile du couple et l'homonyme du policier a été enregistré dans un fichier permettant une intervention rapide en cas d'appel au 17, indique France Bleu. "Tout ce que nous voulons, c'est qu'on nous laisse tranquilles", conclut le livreur.