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L'ACTUALITÉ DE LA GRANDE ÎLE DEPUIS 1929

Photo du rédacteurNancy Miherson

Greenpeace accuse la France d'être sous l'emprise russe dans le nucléaire

Greenpeace a accusé la filière nucléaire française d'être contrôlée par la Russie à travers l'importation d'uranium naturel du Kazakhstan et d'Ouzbékistan, qui représente plus de 40% de l'approvisionnement en France, ainsi que de l'uranium enrichi.


Greenpeace a récemment publié un rapport dans lequel l'ONG accuse la filière nucléaire française d'être sous le contrôle de la Russie, à travers des importations massives d'uranium naturel provenant du Kazakhstan et d'Ouzbékistan, qui représentent plus de 40% de l'approvisionnement en France. Toutefois, le gouvernement français a réfuté cette accusation, affirmant que le pays ne dépend pas de la Russie pour faire fonctionner son parc électronucléaire et qu'il a su diversifier ses sources d'approvisionnement. Greenpeace souligne également que la quasi-totalité de l'uranium naturel provenant du Kazakhstan et une partie importante de celui d'Ouzbékistan passent entre les mains de Rosatom, le monopole russe du nucléaire civil, qui contrôle le transport de toutes les matières nucléaires transitant sur le sol russe.


Selon Pauline Boyer, chargée de campagne nucléaire à Greenpeace, les importations d'uranium enrichi russes ont triplé en 2022 pour atteindre un tiers de la quantité nécessaire pour le fonctionnement des centrales nucléaires en France pour un an. De plus, l'intégralité des exportations françaises d'uranium de retraitement ont été envoyées en Russie et l'intégralité des importations d'uranium ré-enrichi en France provenaient de Russie. Greenpeace accuse la France d'être totalement dépendante de la Russie pour la réutilisation de son uranium de retraitement, et estime qu'il est scandaleux que le commerce continue malgré le soutien affiché du gouvernement français envers le peuple ukrainien.


Selon le cabinet de la ministre de la Transition énergétique Agnès Pannier-Runacher, la France ne s'approvisionne pas en uranium naturel ou en préparation de combustible en Russie, contrairement à ce qu'affirme Greenpeace. EDF, de son côté, se dit engagé dans une maximisation de la diversification de ses sources d'approvisionnement en combustible nucléaire et affirme ne pas être dépendant d'un pays en particulier. La société souligne également qu'elle respecte strictement les sanctions internationales et les restrictions liées aux autorisations administratives requises. En revanche, le cabinet de la ministre de la Transition énergétique met en garde contre la résiliation des contrats portant sur le retraitement de combustibles qui pourrait générer des indemnités plus avantageuses pour la Russie que leur poursuite.

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