Les défaillances du secteur public ferroviaire grec sont pointées du doigt après cet accident. Les Grecs ont exprimé leur mécontentement à travers des manifestations d'usagers dans plusieurs villes du pays.
Une erreur humaine à l'origine de la catastrophe ferroviaire en Grèce. C'est ce qu'a avoué le chef de gare, âgé de 59 ans, lors de son témoignage devant la justice à Larissa. Accusé d'être responsable de l'accident qui a coûté la vie à 57 personnes, il a été arrêté et poursuivi pour « homicides par négligence » et pour avoir provoqué des « blessures corporelles ». Les deux trains se sont heurtés frontalement alors qu'ils empruntaient la même voie depuis plusieurs kilomètres. Les opérations de recherche ont continué toute la nuit pour retrouver d'éventuels survivants.
Le nouveau ministre des Transports, Giorgos Gerapetritis, a présenté ses excuses aux familles des victimes tout en reconnaissant « une autocritique complète du système politique et de l'État ». Le gouvernement grec a admis des « faiblesses chroniques » dans le secteur public ferroviaire du pays. Les Grecs bénéficient traditionnellement d'un maillage dense de liaisons par autocars, le réseau ferroviaire étant quant à lui peu développé et obsolète. Cette catastrophe a ravivé la polémique sur l'état des infrastructures du pays.
Les défaillances du secteur public ferroviaire grec sont pointées du doigt après cet accident. Les Grecs ont exprimé leur mécontentement à travers des manifestations d'usagers dans plusieurs villes du pays. À Larissa, des habitants ont manifesté avec des banderoles affichant « La privatisation tue ». Contacté par l'AFP, le groupe public italien Ferrovie dello Stato (FS), qui contrôle la société des chemins de fer Hellenic Train, n'a pas commenté l'affaire. Les autorités grecques devront faire face à la colère de la population et prendre des mesures pour moderniser les infrastructures ferroviaires du pays afin d'assurer la sécurité des voyageurs.