En pleine grève depuis une semaine, les éboueurs de Paris luttent contre la réforme des retraites, tandis que la Mairie et le gouvernement se rejettent la faute de l'impasse actuelle.
La grève des éboueurs à Paris, qui en est à son huitième jour, continue d'entraîner une accumulation de déchets dans les rues de la capitale. Face à l'agacement des citoyens, la situation se politise de plus en plus, avec des accusations entre la Mairie et le gouvernement. Alors que la CGT revendique le droit à la retraite à 57 ans sans bonification, le ministre des Comptes publics, Gabriel Attal, appelle à des mesures d'urgence pour faire face au « problème de sécurité et salubrité publiques ».
D'autres membres du gouvernement ont attaqué Anne Hidalgo, accusant la maire de Paris d'une « opposition idéologique » et de « mépris des Parisiens ». La ministre des PME, Olivia Grégoire, a appelé à un « changement de gestion de la voirie », tandis que le ministre des Transports, Clément Beaune, a regretté l'absence de « mesures d'urgence ». L'opposition LR, emmenée par Rachida Dati, a également critiqué la gestion de la propreté par la maire socialiste, et promis un « service minimum » en cas de grève si elle est élue en 2026. La collecte des déchets dans la moitié des arrondissements parisiens est assurée par les agents de la mairie, tandis que l'autre moitié est gérée par des prestataires privés.
La gauche se défend face aux attaques des ministres en accusant Emmanuel Macron. Colombe Brossel, adjointe d'Anne Hidalgo à la Propreté, a répondu sur Twitter que la grève était un "mouvement national" touchant aussi d'autres villes telles que Le Havre, Nantes, Saint-Brieuc et Antibes. Elle souligne que cette grève concerne autant les salariés du public que du privé et cite l'exemple du XVe arrondissement de Paris où aucun déchet n'est collecté car le garage du prestataire est bloqué depuis plusieurs jours.