top of page

L'ACTUALITÉ DE LA GRANDE ÎLE DEPUIS 1929

Hénin-Beaumont : politique industrielle comme contre-mesure au RN


Le Ministre de l'Industrie, Roland Lescure, et le Porte-Parole du Gouvernement, Olivier Véran, ont effectué une visite le vendredi 1ᵉʳ décembre dans la ville dirigée par le Rassemblement National, Hénin-Beaumont, pour promouvoir la politique industrielle du gouvernement. Cette initiative a été qualifiée de "piteuse opération de communication" par le maire de la ville, Steeve Briois.


Un contexte politique tendu

Olivier Véran, arrivant dans la ville, a souligné l'absence d'élus du Rassemblement National lors de leur visite, un geste qui n'a pas manqué de susciter des tensions. Depuis 2014, avec l'élection de Steeve Briois à la mairie (réélu en 2020), Hénin-Beaumont est devenue un symbole municipal du Rassemblement National, avec Marine Le Pen en tant que députée de la circonscription depuis 2017. Cette visite ministérielle, inscrite officiellement dans le cadre de la Semaine de l’industrie, a suscité une dimension politique évidente, notamment à quelques mois des élections européennes où l'extrême droite est en position de force dans les sondages.


Désindustrialisation et enjeux économiques

Hénin-Beaumont représente, à sa manière, les séquelles de la désindustrialisation qui a touché la France depuis plusieurs décennies. La ville, comme d'autres de l'ancien bassin minier du Pas-de-Calais, a été fortement affectée par la crise, se retrouvant avec un taux de chômage supérieur à la moyenne nationale. Le gouvernement, néanmoins, défend son bilan : environ trois cents usines ont été créées et cent vingt mille emplois ont été pourvus depuis l'accession d'Emmanuel Macron au pouvoir en 2017.


Politique industrielle comme réponse à la colère populaire

Selon Roland Lescure, l'industrie représente une réponse politique face à la colère sociale. La fermeture des usines alimente le mécontentement et renforce les appuis pour le Rassemblement National, tandis que l'ouverture d'usines recrée de l'espoir et de la confiance parmi les Français. Il cite en exemple des récentes reprises d'usines dans le Nord, telles que l'usine Buitoni de Caudry, sur le point d'être reprise par le groupe italien Italpizza, ou encore la sucrerie Tereos d’Escaudœuvres, reprise par le belge Agristo.


Évolution de la dynamique politique

Bien que le Front National ait émergé dans le contexte de désindustrialisation des années 1980, le gouvernement actuel cherche à montrer une France qui se reconstruit sur le plan industriel et économique, contrecarrant ainsi l'ascension politique de l'extrême droite.

Cette visite ministérielle, malgré les polémiques, témoigne de la volonté du gouvernement de présenter sa politique industrielle comme une réponse à la colère sociale et comme un contrepoids à la montée du Rassemblement National.

4 vues
bottom of page