
Les autorités sénégalaises ont interdit un meeting prévu à Dakar pour l’investiture de l’opposant emprisonné Ousmane Sonko, candidat à l’élection présidentielle de 2024. L'arrêté signé par le préfet de Dakar, Chérif Mouhamadou Blondon Ndiaye, mentionne des raisons de sécurité, évoquant des "menaces de troubles à l’ordre public" et le risque d'entrave à la libre circulation des personnes et des biens.
Réactions et dépôt de candidature controversé
El Malick Ndiaye, membre de l'entourage de M. Sonko, a réagi en déclarant sur Facebook que cette interdiction n’était qu'une provocation supplémentaire. De son côté, le camp de l’opposant a annoncé avoir déposé sa candidature au Conseil constitutionnel, mais l'administration aurait refusé de fournir tous les documents nécessaires. Bien que la collecte des parrainages et le dépôt des candidatures aient pris fin le 26 décembre, l'équipe de Sonko prétend avoir déposé sa candidature au Conseil constitutionnel le 12 décembre dernier.
Conflit avec les autorités et préparatifs électoraux
L’avocat de Sonko, Ciré Clédor Ly, a affirmé que toutes les obligations constitutionnelles et légales avaient été respectées. Cependant, les autorités sénégalaises auraient pris des mesures pour entraver le processus de dépôt du dossier de candidature. Ce conflit s'inscrit dans une longue période de tensions entre Ousmane Sonko et l’État, marquée par des épisodes de troubles. Sonko, figure centrale de cette opposition, a également envisagé la candidature de Bassirou Diomaye Faye, lui aussi détenu, comme une alternative pour représenter son parti, le Pastef, à l'élection présidentielle.
Enjeux électoraux et crise politique
Cette situation souligne les tensions persistantes entre l'opposition et le gouvernement sénégalais, exacerbées par les récents événements politiques. Les dissensions politiques et les contestations autour des candidatures suscitent des inquiétudes quant à la stabilité politique et à l'intégrité des élections présidentielles prévues pour février 2024.